Des banderoles ornent les balcons de l’établissement. A l’encre noire, Daniel Silva, l’un des patrons de la Matriochka, s’insurge. «Ordre de fermer ma terrasse à 20 heures. Le seul à Sion?» Mercredi dernier, il apprenait que le juge de district donnait raison à un voisin mécontent qui reproche notamment à l’établissement des nuisances sonores. Dans la foulée, le gérant s’oppose à la décision et obtient un effet suspensif.
«C’est une petite victoire, mais on travaille toujours avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête», lâche-t-il. Le Tribunal cantonal devra trancher. Et l’issue de la procédure, qui pourrait être longue, inquiète plusieurs cafetiers.
Une cohabitation «automatiquement difficile»
Les tenanciers de la vieille ville s’interrogent sur un possible effet domino. Si la justice ordonne la fermeture anticipée d’une terrasse sur la base d’une plainte d’un particulier, peuvent-ils se heurter aux mêmes problèmes? Juridiquement, le risque existe. «C’est très inquiétant», relève Samuel...