Il ne faudrait plus l’appeler «Uto» et encore moins «usine d’incinération». Désormais, le site industriel d’Uvrier est une usine de revalorisation des déchets voire un pôle énergétique. Fondée en 1969, l’association de traitement des ordures du Valais central souffle cette année ses cinquante bougies.
La petite sœur Valpellets est aussi de la fête avec dix ans d’activité. «Le chemin parcouru est assez impressionnant. A la base, l’usine a été créée pour incinérer les déchets qui ne pouvaient plus être mis en décharge. A l’avenir, on vise un rendement global de 75%», se réjouit Raphaël Marclay, président du comité de direction.
Dans le détail, l’UTO a traité 70’000 tonnes de déchets en 2018. C’est moins qu’en 2017, taxe au sac oblige, mais la revalorisation n’a pas pour autant fléchi. «La qualité des déchets est nettement meilleure. Il y a notamment beaucoup moins d’eau comme les déchets verts sont triés séparément», explique Marco Aymon, président de Valpellets.
«Pas notre plastique dans les océans»
Pour sa part, Bertrand Yerly, directeur des deux sociétés insiste sur les enjeux en cours: «Notre site est important pour la transition énergétique. Il permet de revaloriser des déchets en électricité ou en chaleur via le chauffage à distance. Ce n’est pas notre plastique qui finit dans la mer».
A l’avenir, le pôle industriel compte améliorer le système de collecte, utiliser de nouvelles technologies pour augmenter le rendement et se spécialiser dans le conseil et la sensibilisation dans ce domaine si particulier.
Toutes les facettes de ces nombreuses activités seront présentées à la population ce samedi de 10 heures à 16 heures.