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Sierre: l’abattage d’un séquoia centenaire interpelle sur les réseaux sociaux

Le récent abattage d’un séquoia au centre-ville de Sierre a créé le débat sur les réseaux sociaux. Pour le conseiller général vert Jérémy Savioz, la protection des arbres en milieu urbain doit être mieux assurée. De son côté, la Ville indique que le séquoia était malade, et qu’il représentait un danger pour les riverains.

09 mai 2019, 18:00
Le séquoia centenaire qui trônait devant la pizzeria Le Capri à Sierre a été abattu lundi.

«A Sierre, on n’aime décidément pas les arbres!» Sur son profil Facebook, Jérémy Savioz ne mâche pas ses mots. Lundi soir, le conseiller général vert de la Cité du Soleil a fait part de son agacement, quelques heures après que le séquoia plus que centenaire qui trônait devant la pizzeria Le Capri a été abattu. 

Partagée à une quarantaine de reprises, sa publication a provoqué un débat passionné sur le réseau social. «Il est aberrant de procéder à une telle coupe, surtout au printemps lorsque les oiseaux se reproduisent, alors que d’autres méthodes permettent de préserver des arbres même vieux et malades», lance l’élu, joint mercredi. Il évoque notamment l'élagage ou l’haubanage. «Cette opération consiste à fixer au tronc central ou à des structures externes les branches les plus fragiles, à l’aide de cordages.»

Aucune opposition lors de la mise à l’enquête

La Ville de Sierre confirme que le séquoia était bien sur le déclin, et que le risque de chute représentait un danger pour les piétons et automobilistes, de même que pour les immeubles situés à proximité. «Lors de l’abattage, le triage forestier a par ailleurs pu constater que le cœur de l’arbre avait commencé à pourrir depuis sa base. Cette solution répondait donc à un impératif sécuritaire», indique le président Pierre Berthod. 

 

 

Il précise que l’abattage du séquoia, demandé par le propriétaire de la parcelle en question, avait fait l’objet d’une mise à l’enquête publique dans le «Bulletin officiel» du 22 février dernier. Une publication qui n’avait alors suscité aucune opposition. «Le Conseil communal s’est ensuite basé sur le préavis du triage forestier et de la commission d’édilité pour autoriser cette coupe. Par conscience écologique, nous n’abattons jamais un arbre pour le plaisir.» Il ajoute: «Le processus a été fait dans le parfait respect des règles en vigueur. Je trouve dommage que les renseignements ne soient pas pris avant d’allumer le feu sur les réseaux sociaux.» 

Eveiller les consciences

«Je n’accuse personne, mais souhaite éveiller les consciences», assure de son côté Jérémy Savioz. Selon lui, l’argument sécuritaire justifiant un abattage est parfois utilisé trop facilement. A l’entendre, la protection des arbres en milieu urbain doit globalement être mieux assurée en Valais. Il rappelle qu’en plus de jouer un rôle d’importance au niveau paysager, ces essences favorisent l’abaissement de la température de l’air et l’absorption de CO2 et des eaux de pluie. «Dans le canton de Vaud, plusieurs communes protègent leurs arbres à partir d’un certain diamètre. A Neuchâtel, la commune de La Chaux-de-Fonds a même réalisé un inventaire des arbres urbains, visant à protéger les plus gros d’entre eux.»
 

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