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Evolène: cadres de bois brut pour musée en plein air

Le peintre belge Paul Coppens expose le long du sentier qui relie Les Farquèses à Arbey au-dessus d’Evolène. A découvrir jusqu’en novembre.

28 juil. 2017, 16:23
/ Màj. le 28 juil. 2017 à 17:30
Le peintre belge Paul Coppens expose au-dessus d'Evolène jusqu'en novembre.

A l’ombre de la forêt entre l’arrêt du bus des Farquèses et la buvette d’Arbey au-dessus d’Evolène, le sentier est apprécié des nombreux promeneurs. L’année dernière au long du parcours, ils avaient découvert une exposition de photographies prises en Himalaya et imprimées sur de grandes toiles en bâche. 

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Parmi ces marcheurs, Paul Coppens est venu cinq fois au moins. Le peintre belge, installé à Vienne et qui séjourne à Evolène au moins un mois par année depuis 25 ans, s’enthousiasme du concept. De quoi lui donner des idées...

 

 

Originaux exposés à Sion

Mais amplifier des peintures n’est pas une sine cure. «C’est bien différent d’une photo. Je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait donner», se souvient l’artiste. «Car reproduire des peintures sur des toiles aussi grandes, ça s’est rarement vu», complète Sandrine Vernier, présidente de l’association Résonance créée en début d’année dans le cadre de ce projet d’exposition. 


Paul Coppens l’avoue, il n’était pas serein à l’idée de découvrir son travail agrandi. «Quel suspens! Je m’inquiétais principalement de la fidélité des couleurs et puis la grandeur a la capacité d’amplifier les qualités mais aussi les défauts», sourit malicieusement le peintre. Il s’entoure de son ami John Flury, photographe professionnel, pour immortaliser les toiles. Les originales ne sont d’ailleurs pas bien loin. Trois sont exposées au musée d’Evolène alors que les autres occupent les murs de l’atelier-expo Othal à Sion.

 

 

Transcrire ses émotions


La balade est à peine entamée que Paul Coppens replonge dans ses souvenirs. Spécialisé dans la peinture de musiciens et de danseurs, le peintre a ressenti l’envie de transcrire les émotions d’une vallée qu’il affectionne depuis sa jeunesse.

En été 2015, il rapatrie son atelier, pinceaux, crayons et autres chevalets qui font le voyage de Vienne au hameau de Cotter. «J’ai besoin d’être en immersion dans mon sujet», précise-t-il. Plusieurs techniques sont utilisées, graphite, huile, aquarelle, parfois tout à la fois. 

«Choisir les toiles pour cette exposition n’a pas été trop compliqué, j’avais déjà mes préférences, décider de leur emplacement était une autre affaire!», rient, complices, Paul et Sandrine. «C’est comme dans un musée. Il faut choisir l’emplacement qui convient, associer judicieusement les toiles, c’est tout un travail.» Comme dans un musée sauf qu’à la place des murs, la nature. Les cadres sont de bois brut, la luminosité évolue au fil de la journée et l’ombre des feuillages s’invite librement dans ce paysage tantôt immobile et tantôt bercé par le vent. 

 


Evolène se positionne


«Ce qui est extraordinaire, c’est la rencontre de plusieurs types de public, se réjouit Sandrine Vernier. Il y a les promeneurs qui ne vont pas forcément dans les musées et vice-versa». A l’avenir, l’association Résonance veut continuer de promouvoir encore davantage l’art dans le milieu alpestre. 

Une démarche soutenue par Evolène Région qui se réjouit de cette nouvelle exposition. «Après le succès d’«Itinérance» l’année dernière, nous sommes ravis d’accueillir Paul Coppens, avance le directeur de l’office du tourisme Michael Moret. D’ailleurs, nous avons décidé de nous positionner formellement sur ce genre d’offre et nous réfléchissons déjà à un nouveau projet pour l’année prochaine mêlant plein air, art et culture.» 

D’ici-là, les œuvres de Paul Coppens sont à découvrir et redécouvrir jusqu’en novembre. «Je me réjouis de les voir au milieu des couleurs d’automne, et peut-être même sous la neige», confie un artiste heureux de partager son travail avec Dame Nature.

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