RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
Où va la Suisse dans sa politique extérieure? Le Conseil fédéral a donné son feu vert à la participation de notre pays aux opérations militaires d'Atalante contre les pirates somaliens. Admettons que c'est adéquat même si c'est dispendieux et même si l'Union européenne nous remerciera en enfonçant encore un peu plus nos institutions financières.
Par contre, dans quel but stratégique veut-on modifier la loi pour élargir encore la participation de l'armée suisse à de futures opérations internationales de «police»? Pour y répondre sur la durée, il faudrait déjà arrêter une définition actualisée de la neutralité suisse. Au lieu de cela, notre pays pratique depuis plusieurs années une neutralité à géométrie variable. Souvent hyperactive et parfois même aventureuse. Notamment au Proche-Orient, au lieu de rester suffisamment neutre pour pouvoir jouer un rôle de médiation qui est historiquement et naturellement le sien. Paradoxalement, sur d'autres scènes internationales comme...