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Antoine Carron: «Faire de l’écologie un défi plutôt qu’une contrainte»

De retour de l’expédition Swiss Arctic Project, le fullyrain Antoine Carron entend poursuivre la sensibilisation pour protéger la planète.

11 août 2018, 08:01
De retour de son expédition, riche de photos et d'anecdotes, Antoine Carron est plus que jamais motivé à sensibiliser son entourage à l'environnement.

La canicule ? Antoine Carron ne l’a pas vue passer ! Toutefois, en bottes et doudoune, il a été un témoin direct et privilégié du réchauffement climatique. Sélectionné pour participer au Swiss Arctic Project, le jeune fullyrain de 20 ans rentre de trois semaines d’expédition dans les fjords de l’Arctique. À bord du bateau «MV San-Gottardo » accompagné des quatre autres jeunes suisses, il a observé et documenté les changements climatiques de cette région de glace.

A découvrir : Le site d'Antoine Carron sur lequel il a tenu un journal de bord

«Une expérience saisissante que je veux partager avec le plus grand nombre pour encourager les gens à prendre soin de la planète. Plutôt que de le voir comme une contrainte, nous pouvons aborder l’écologie comme un beau défi à relever! », lance-t-il avec enthousiasme à peine rentré. Dans son ordinateur, des centaines de clichés aussi saisissants que poétiques n’attendent qu’à être dévoilés. « Pourquoi pas en parler dans les écoles, ou exposer quelques photos ! » 

À découvrir : Sa page Facebook sur laquelle il a relaté son expédition

Fonte des glaces et permafrost

Dans l’archipel de Svalbard, les jeunes naviguaient dans les fjords entre deux rencontres avec des spécialistes environnementaux installés dans les bases de recherche et les universités locales. De ses excursions, Antoine Carron reste marqué par le recul glaciaire du Nordenskiöldbreen. «En 50 ans, le glacier a reculé d’1,5 kilomètre en perdant énormément de masse. Et la température augmente d’un degré par décennie. Les changements sous ces latitudes ne peuvent pas être ignorés ! »

Le glacier Nordenskiöldbreen en constante régression. Une peinture murale de la masse de glace réalisée il y a 50 ans le représentait le nez dans l'eau. © Antoine Carron 

Aussi, les jeunes expéditeurs se sont particulièrement intéressés au dégel du permafrost, dont le phénomène est aussi bien connu dans les Alpes. «Dans l’archipel, cette couche gelée servait de socle aux maisons. Avec sa fonte, des bâtiments se fissurent puis s’effondrent. Et une grande quantité de CO2 et d’ammoniaque, jusque-là contenue dans le sol, se libère dans l’atmosphère.»  

Le dégel du permafrost déstabilise les bâtiments sur lequel ils étaient implantés. © Antoine Carron 

Scientifiques et touristes : le contraste 

Voyager en Arctique, c’est se confronter à une nature impériale, puissante et imprévisible. «Nous faisions un tournus pour surveiller d’éventuels mouvements d’iceberg autour du bateau. Face à une telle immensité, on se sent bien petit », confie Antoine Carron. Mais aussi sauvage qu’il soit, le Nord attire également des curieux. «Je ne m’attendais pas à voir un paquebot de touristes longer les côtes ». Un incident a d’ailleurs fait grand bruit cet été. Le bateau en question a accosté et un membre de l’équipage a été attaqué par un ours. Par défense, celui-ci, bien que protégé, a été abattu.

En savoir plus : Norvège: ours polaire abattu après avoir attaqué un homme

Les énormes paquebots de touristes contrastent avec les larges étendues vierges de l'Arctique. © Antoine Carron 

«L’Arctique est décidément une terre de contrastes. Les scientifiques qui étudient l’environnement croisent des vacanciers qui voyagent sur des bateaux avec piscines chauffées. Je ne veux pas juger car nous aussi nous avons émis du gaz carbonique. Mais j’espère que mon expérience touchera le public et débouchera sur des petits efforts au quotidien », conclut-il.

À découvrir : Le site du Swiss Arctic Project
 

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