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Port-Valais: la Satom prend soin des batraciens qui colonisent sa décharge

La décharge de Port-Valais est un site de reproduction des batraciens d'importance nationale. Propriétaire des lieux, la Satom doit assurer la translocation de cette faune avant d'entreprendre les travaux nécessaires à l'assainissement de l'endroit.

28 juin 2018, 11:38
Flavio Zanini , directeur du bureau d'étude en environnement Drosera, s'apprête à transloquer la vingtaine des sonneurs à ventre jaune de la décharge de Port-Valais.

La décharge du Châtelet à Port-Valais doit être assainie, suite à des problèmes d’étanchéité. Propriété de la Satom, cette dernière est également le lieu d’établissement d’une vingtaine de crapauds sonneurs à ventre jaune, une espèce très rare. Conséquence: la décharge est un «site de reproduction de batraciens d’importance nationale».

Quatre nouveaux biotopes

Ce statut oblige l’entreprise qui mène les travaux de prévoir une mesure de compensation pour les sonneurs à ventre jaune ainsi que les cinq autres espèces répertoriées (grenouille rousse, triton alpestre, crapaud commun, grenouille rieuse et salamandre tachetée). «En l’occurrence, le site va être complètement repensé. Il faut donc des biotopes de remplacement», explique Yann Triponez du service cantonal des forêts, des cours d’eau et du paysage.  

 


La décharge de Port-Valais compte une vingtaine de sonneurs à ventre jaune © Sacha Bittel

 

Ainsi, quatre biotopes ont été aménagés en dehors de la zone concernée par les travaux et une translocation des batraciens va débuter dès ce jeudi soir. «C’est en soirée que ces espèces sont actives», justifie Flavio Zanini, le directeur du bureau Drosera SA en charge du projet. «Nous viendrons à dix reprises en espérant pouvoir déplacer le maximum d’individus. L’opération sera répétée pendant trois ans, à chaque fois durant la période de reproduction.»

Retour à la normale

Une fois cette phase terminée, la Satom pourra alors commencer les travaux prévus. Le coût de ce projet de translocation est estimé à quelque 50'000 francs, à la charge du propriétaire du terrain. 

Une fois la décharge remblayée, le site sera revégétalisé et redeviendra un espace d’accueil pour les batraciens. De plus, sur les quatre biotopes de remplacement, trois seront conservés.

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