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Valais: un baromètre quantifie le soutien des proches aidants

L’association Proches aidants Valais a mis au point un outil pour aider les personnes à mesurer l’aide qu’elles apportent. Une étape indispensable pour prévenir l’épuisement.

08 juin 2021, 15:00
En 2016, le journaliste valaisan Laurent Bastardoz nous expliquait l’aide qu’il devait apporter à sa femme Sylvie atteinte de sclérose en plaques. Quatre ans plus tard, il a dû prendre sa préretraite pour pouvoir s’occuper d’elle à plein temps.

«Prendre conscience qu’on est un proche aidant est une première étape pour éviter l’épuisement», explique Julien Dubuis, président de l’association Proches aidants Valais. En 2020, près de 200 personnes du canton ont d’ailleurs témoigné, sur la ligne d’écoute et dans les groupes de soutien de l’association, ignorer l’intensité de leurs activités d’aidants. «Ces aides se sont encore accentuées avec la pandémie où les proches ont été davantage sollicités», ajoute Julien Dubuis. 

Selon une estimation de l’Observatoire valaisan de la santé en 2017, quelque 13 500 personnes sont des proches aidants dans le canton. «Mais nous estimons que ce nombre concernerait aujourd’hui 10% de la population valaisanne, soit 34 000 personnes.» 

Un outil concret

L’association valaisanne a ainsi créé un outil permettant aux personnes de quantifier concrètement l’aide attribuée à leur proche. Il suffit de répondre à des questions concernant les aides quotidiennes apportées, comme «Faites-vous les achats?», «Aidez-vous votre proche à s’habiller?» ou «Faites-vous la cuisine?» 

Les réponses positives sont matérialisées par des couleurs différentes qui remplissent un flacon transparent. A la fin du questionnaire, le pot est complété par du blanc représentant les réponses négatives qui symbolisent la part «non proche aidant». «La personne peut alors clairement visualiser la quantité d’aide apportée. Souvent, elle est surprise par le résultat, ne s’attendant pas à être autant mise à contribution», remarque Julien Dubuis.

La personne peut ensuite contacter l’association pour savoir où trouver du soutien. «Nous la mettons en relation avec la structure adéquate, comme la Croix-Rouge Valais en ce qui concerne la garde ou les CMS pour d’autres besoins.»

Soigner la qualité de vie

Le parrain de l’association valaisanne et journaliste Laurent Bastardoz, qui travaillait au sein de la RTS pour les sports, sait combien les activités d’un proche aidant sont parfois lourdes. En 2020, il a dû prendre sa retraite avec six ans d’avance pour aider davantage son épouse atteinte de sclérose en plaques. «Cela n’était plus possible d’être assez présent et de travailler en même temps. Il ne fallait pas que je m’épuise. Nous avons donc fait ce choix, même si cela implique de diminuer drastiquement nos dépenses», confie celui qui a dû surmonter un burn-out en 2018. «Je ne peux que conseiller de prendre soin de soi.»
 

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