Dans la fiction, le président de Monchoux est dépassé par les frictions entre deux ensembles musicaux sur sa commune. Dans la réalité, Philippe Bender connaît très bien ce phénomène d’appartenance. Le clan des jaunes, le clan des blancs, les conservateurs d’un côté, les radicaux de l’autre, les traditionalistes ici et les avant-gardistes là. Mais au-delà de l’histoire d’un canton divisé en partis, l’historien voit en «Tambour battant» un «film de mœurs».
Au sortir de la première projection à Martigny, celui qui a été frappé par la rigueur du tournage, n’a pas caché son émotion. «J’ai pleuré, j’ai ri. Ce film n’est pas un documentaire sociologique sur les fanfares. Il nous montre qui nous sommes et d’où nous venons. On y voit nos peurs, nos réticences et nos contradictions. Je parie que tous, dans la salle, ont été ébranlés un moment où un autre.»
Une société en pleine mutation
La trame...