Une sonnerie retentit, puis une marée humaine envahit les étages qui encerclent le hall d’entrée bercé de lumière. Au sud de la gare de Sierre, le nouveau bâtiment de l’Ecole de commerce et de culture générale (ECCG) S. Corinna Bille tourne à plein régime. Les 360 étudiants et apprentis qui avaient découvert ses couloirs flambants neufs lors de la rentrée du 19 août dernier ont été rejoints, lundi, par plus d’une centaine d’étudiants de la filière «Travail social» de la HES-SO Valais/Wallis.
L’occasion était ainsi toute trouvée pour qu’autorités cantonales et communales inaugurent officiellement ce nouveau complexe, qui offre à ses utilisateurs quarante classes réparties sur quatre niveaux, un étage administratif, deux auditoires de 130 places, une cafétéria ainsi que deux halles de gymnastique. «Notre plus grand défi a été de bâtir toutes ces installations sur un terrain relativement exigu. Pour le relever, nous avons opté pour une construction en hauteur», expliquent ses architectes Geneviève Bonnard et Denis Woeffray, présents eux aussi lors de cette inauguration. Reportage.
Un bâtiment moderne, situé à deux pas de la gare… et du Haut-Valais
©Sabine Papilloud
C’est une nouveauté pour l’ECCG de Sierre. Historiquement dispersés sur trois sites, les élèves sont désormais regroupés en un seul lieu. Moderne et équipé pour répondre aux défis technologiques actuels, le bâtiment a vu sa construction démarrer en 2015. «C’est un jour important, qui permet à la jeunesse valaisanne d’entrer dans l’éducation du XXIe siècle», se réjouit Frédéric Moix, directeur de l’ECCG de Sierre. «Situé à deux pas de la gare, et indirectement du Haut-Valais, ce nouveau bâtiment permettra de maintenir et développer les filières bilingues, qui constituent l’un des axes sur lesquels nous travaillons dans les établissements du secondaire II», complète le chef du Département de la formation, Christophe Darbellay.
Président de la ville de Sierre, Pierre Berthod se réjouit de son côté de voir ce quartier au sud des voies CFF se développer. «Avec son parking, sa gare routière et aujourd’hui son école, cette zone va pouvoir connaître de nouveaux usages.» Des propos corroborés par le Chef du Département de la mobilité, du territoire et de l’environnement Jacques Melly, qui rappelle que les premières discussions autour de ce projet à 49.7 millions de francs remontent déjà à 2010. «Le Grand Conseil avait ensuite accepté un crédit d’engagement de 44.5 millions de francs en 2014.» La commune de Sierre a investi les 5.2 millions restants.
9000 mètres carrés à disposition
©Sabine Papilloud
Bâti sur six étages, le bâtiment qui abrite l’ECCG S. Corinna Bille et une partie de la HES-SO Valais/Wallis est directement relié à la gare CFF par la passerelle qui surplombe les voies. «C’est un symbole fort, qui matérialise les liens futurs que tissera le centre-ville avec ce quartier», illustre Denis Woeffray. Au total, étudiants, professeurs et personnels administratif disposeront de quelque 9000 mètres carrés de surface pour vaquer à leurs activités. «Le bâtiment peut s’apparenter à une tour qui dialogue avec la colline voisine.»
Des classes avec vue à 360°
©Sabine Papilloud
Lauréat du concours d’architecture qui avait été organisé en 2011 par le Service des bâtiments, des monuments et archéologie, le bureau Bonnard & Woeffray s’est attaché à décorer les salles de classe de l’ECCG avec sobriété. Des murs gris, un plafond en béton apparent et une moquette au sol doivent favoriser la concentration des étudiants. «Grâce à des vitres qui vont du sol au plafond, ils bénéficient en revanche d’une vue sur la ville de Sierre et le paysage valaisan», confient Geneviève Bonnard et Denis Woeffray.
Une double salle de sport pour tous
©Sabine Papilloud
Deux halles de gymnastique, des vestiaires mais aussi les locaux techniques constituent la base de l’établissement. Un établissement dont les charges physiques ont dû être réparties sur les façades, cela afin de permettre la libération d’un espace suffisamment important pour la pratique des activités sportives. «Des gradins peuvent être déployés sur toute la longueur des salles, ce qui permettra à des sociétés et clubs sportifs locaux d’utiliser ces infrastructures en dehors des horaires scolaires», explique Geneviève Bonnard.