Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Saxon va commémorer la révolte paysanne de 1953

Inauguration d’une sculpture commémorative, la gare rebaptisée en place de la Révolte: Saxon veut inscrire dans l’histoire les événements de 1953 qui avaient secoué le monde paysan.

01 mai 2019, 14:22
La révolte paysanne de 1953 avait embrasé Saxon et l'entier du monde agricole.

Près de 5000 personnes mobilisées en quelques heures pour occuper la rue; des convois bloqués en gare; des wagons vidés de leurs cageots de fruits étrangers avant d’être incendiés: en août 1953, la révolte paysanne embrasait le village de Saxon qui devenait l’emblème du mal-être agricole valaisan de l’époque.

En savoir plus: Les émeutes de Saxon, 7 août 1953

«Ces événements ont constitué un vrai tremblement de terre dans le Valais des années 50», rappelle Stéphane Schweickhardt. Et c’est justement pour raviver le souvenir d’un soulèvement qui a marqué l’histoire que le président d’une amicale jusqu’ici spécialisée dans l’organisation de courses pédestres (les Foulées saxonaintzes, les championnats valaisans de cross) et son comité ont décidé de marquer l’histoire.

De la gare à la place de la Révolte

«Nous avons commandé une sculpture à l’artiste du bronze Michel Favre qui sera inaugurée le 19 juin prochain en gare de Saxon qui devrait être pour l’occasion rebaptisée place de la Révolte.» Mais pourquoi fixer en juin ce couper de ruban qui devrait être actionné par les cinq ou six derniers combattants qui avaient été accusés d’avoir fomenté les incidents d’août 1953? «Parce que nous avons voulu donner une connotation didactique à cette commémoration. Et que les élèves de Saxon vont profiter du dernier jour de cette année scolaire pour présenter une fresque vivante ad hoc.»

Stéphane Schweickhardt et ses amis ont ainsi bon espoir de pouvoir graver dans la mémoire collective – soixante-six ans plus tard – des événements qui ont propulsé Saxon sur le devant de l’actualité nationale. «Les paysans de l’époque en avaient marre de voir des abricots étrangers prendre la place de leurs fruits sur les étals», rappelle ce producteur. Et le tremblement de terre de 1953 avait été suivi par quelques répliques tout aussi mémorables comme la «guerre du fluor» de 1963 à 1983 et le dynamitage des pylônes du coteau en 1980 ou l’affaire du déversement des pêches sur l’axe du Grand-Saint-Bernard en 1976.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias