Grâce aux travaux de sécurisation du Rhône, plus de 160 hectares de terrains à bâtir sont désormais protégés du danger de crue centennale qui menaçait gravement les personnes et les biens dans la région de Viège.
Selon l’Etat du Valais, les parcelles, équivalentes à quelque 200 terrains de football, vont notamment accueillir le centre de production actif dans la biotechnologie construit par Lonza et Sanofi dont l’investissement avoisinerait le milliard de francs. Le secteur en question va aussi héberger la nouvelle patinoire de Viège opérationnelle à l’automne.
«Ces constructions n’auraient pas été possibles sans les travaux de la 3e correction du Rhône qui est une condition cadre essentielle au développement économique du canton», résume Tony Arborino, chef de l’Office cantonal de la construction du Rhône. Au total, quelque 14 000 personnes sont concernées par ces mesures, estime le président de Viège Peter Furger «si l’on additionne les 8000 habitants de la ville aux 6000 pendulaires.»
Et, coïncidence, l’actualité du jour en matière d’intempérie ne manque pas de ravir les autorités. Alors qu’il communique, le canton a pu constater la qualité du système mis en place dans la région. «Les mesures d’élargissement et d’approfondissement remplissent très bien leurs fonctions en cas de forts débits», se réjouit Tony Arborino.
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Reste, dans cette région, à élargir l’embouchure de la Vispa, le plus important affluent du Rhône. L’objectif est d’amener une plus-value pour la nature et le paysage. Lorsque l’embouchure de la rivière sera modifiée, toute la rive gauche du fleuve sera protégée des crues centennales dans la région viégeoise.
Population, industrie, agriculture, loisirs ou nature: ce secteur de huit kilomètres constitue un véritable appartement témoin de la 3e correction du Rhône. En dix ans, le fleuve a ainsi été élargi à la hauteur de Lalden et de Baldschieder, ses digues renforcées et son fond abaissé dans le secteur industriel.
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Les opposants de la première heure à Rhône 3, agriculteurs et UDC principalement, estimaient que leur variante coûterait trois fois moins cher, irait trois fois plus vite et utiliserait trois fois moins de terres. Fin 2018, le député UDC du Haut-Valais, Paul Biffiger avait pourtant reconnu le caractère visuel «assez réussi» des réalisations à Viège malgré une emprise globale sur les terres de 26 hectares.
La 3e correction du Rhône permet d’éviter des dégâts potentiels de l’ordre de 3 milliards de francs dans le secteur, selon le canton. Au total, les travaux vont coûter 160 millions de francs sur cette portion du territoire valaisan.