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Ouvrages d’art: sur la route des barrages

«Le Nouvelliste» propose une série de 20 épisodes sur les ouvrages d’art et cols alpins valaisans. Pas toujours simple d’accéder aux retenues d’eau!

20 juin 2020, 12:00
Il faut pouvoir accéder au barrage de Tseuzier tous les mois pour effectuer des contrôles sur place.

En collaboration avec le Service cantonal de la mobilité.

Pour accéder aux barrages, les routes doivent être en bon état. C’est le cas de la route cantonale qui mène jusqu’au barrage de Tseuzier, construit entre 1953 et 1957. Car durant toute l’année, les barragistes, comme on les appelle, montent régulièrement effectuer des relevés de pendules (instruments qui mesurent la légère déformation du mur en fonction du niveau de remplissage), des rondes de contrôle ou des vérifications qui ne peuvent se faire à distance.

En fonction de l’intensité de chaque secousse sismique aussi, il faut immédiatement rejoindre le barrage pour vérifier l’état des installations. A côté de Tseuzier, un chalet qui date de la construction du barrage voûte sert de dortoir aux barragistes bloqués par une météo capricieuse. Grégory Clivaz, responsable production et maintenance chez OIKEN, société exploitante de l’Electricité de la Lienne SA et Lizerne et Morge SA, connaît le problème:

«La route du barrage du Rawyl ouvre fin mai, début juin. Il faut veiller à dégager la neige et la glace à la sortie des tunnels. Parfois, des machines de chantier doivent monter pour dégager la route bloquée par des avalanches. Nous concentrons donc les grands travaux d’entretien durant l’été», explique-t-il. L’hiver, par contre, c’est par hélicoptère que les employés sont amenés mensuellement sur le site.

L’hiver, c’est en hélicoptère que les barragistes se rendent sur place pour effectuer les contrôles. Photo: DR

A moto dans le tunnel

Dans le canton, on retrouve ailleurs des routes d’accès qui ne sont pas faciles. C’est le cas pour la route qui mène à Derborence. «Elle y est très étroite et spectaculaire. Nous exploitons également une retenue plus petite, la digue du Godey, où nous devons effectuer des contrôles mensuels ainsi que différents travaux, notamment le dégagement régulier des prises d’eau.

Pour les travaux d’entretien, la dimension de nos véhicules doit être adaptée et nous sommes sujets aux aléas de la météo. Il faut être réactifs…», explique Grégory Clivaz. Qui se souvient aussi qu’à l’époque, pour se rendre à Derborence, on parcourait la galerie d’amenée d’eau, de 6,9 kilomètres, qui relie la Morge à Derborence: «Le personnel d’entretien utilisait une moto pour la traverser. La galerie de 4,3 m2 de section était suffisamment grande, elle était même utilisée en hiver! Ensuite, c’est l’hélicoptère qui a pris le relais.» 
 

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