"Tu m'excuseras de pas t'avoir empalé pour de vrai!", lance une voix planquée sous un casque argenté. Le Bois-Noir résonne du choc des épées et des cris sauvages des vainqueurs qui repoussent du pied le corps qu'ils viennent de planter. Les morts chutent sur la mousse et les feuilles avec le drame nécessaire. "Purée! Je me fais toujours tuer par derrière", s'exclame un guerrier en se relevant.
Epées et cottes de mailles
Le combat dure peu. En quelques secondes seulement, duels ou mêlées sont résolus dans le sang. "En fait, il suffit de se faire toucher, quelle que soit la partie du corps, pour être mort", explique Noé. Puis la troupe vikings des Gardiens du fleuve, dix jeunes Valaisans et Vaudois qui reconstituent la vie de ces hommes du Nord plusieurs fois par semaine, se relève et recommence. Les chaussures en cuir fin cousues à la main glissent vigoureusement sur...