Elle le dit. Elle a dû faire ses preuves. Deux fois plus. Voire quatre fois plus, allez. Parce qu’elle est une femme, d’abord, et parce que son nom ne sonne pas très valaisan.
A Monthey, Aferdita Bogiqi rejoint la table d’un Conseil municipal resté 100% masculin depuis huit ans. Elle redore ainsi le blason d’une ville citée en mauvaise élève. «C’est un symbole que je ressens et porte», confie-t-elle. Le symbole est même double, puisque l’élue socialiste aux racines kosovares portera aussi le drapeau des communautés étrangères, très peu représentées dans les exécutifs communaux. Elle devient un modèle. Et cette mission ne l’effraie pas. Loin de là.
A 22 ans, le départ, toute seule
Le courage, elle connaît. Aferdita Bogiqi est née dans l’ex-Yougoslavie de Tito. Son enfance a été de velours et de cuir. Il y avait le cocon familial bourré d’amour et, dehors, les conflits politiques. Il y...