Ambiance pesante dans le salon où Shadi* (28 ans) et Elena* (13 ans) sont installées pour raconter leur douloureuse histoire. Les deux jeunes femmes kurdes semblent porter un fardeau trop lourd pour elles. Elles ont toutes les deux été mariées de force dans leur pays respectif, l’Iran et la Turquie. Elles ont accepté de témoigner publiquement «pour dire que les mariages forcés existent encore bel et bien aujourd’hui dans le monde en 2019 et qu’il faut que cela s’arrête», lance Shadi en kurde. A son côté, une traductrice retransmet ses propos en français.
Espoir annihilé
Shadi et Elena sont arrivées en Valais il y a quelques mois pour échapper aux menaces de mort dont elles sont victimes. Au fil de l’entretien, elles avouent avoir peu d’espoir que les choses s’améliorent pour elles. «Quel espoir?» demande tristement Elena, recroquevillée sur elle-même. Shadi opine du chef. «Mon problème est tellement immense que...