La betterave sucrière, ça eut payé mais cela ne payait plus du tout. Jusqu’à cette année en tout cas. Mise sous pression par la concurrence européenne, la production helvétique tirait de plus en plus la langue au point d’être menacée de disparition.
Prix de base divisé par deux
«Nos autorités ont pris conscience du danger et décidé certaines mesures susceptibles de stopper l’hémorragie», lance André Martin, président des planteurs de betteraves de la Plaine du Rhône, qui se sont réunis ce jeudi à Roche. L’introduction d’une taxe douanière plus élevée et l’augmentation sensible de l’aide des paiements directs qui vont passer de 1800 à 2100 francs l‘hectare de surface utile devraient notamment contribuer à améliorer le quotidien de producteurs aux abois. «Pensez qu’il y a dix ans, le prix de base pour 100 kg de betteraves était fixé à 9 francs. Aujourd’hui, il est tombé à 4.30 francs», souligne Stéphane...