L'Assemblée fédérale est invitée par le Grand Conseil valaisan à assouplir les dispositions sur la protection des eaux. Les députés ont accepté jeudi cette résolution de l'UDC Grégory Logean par 99 oui et 27 oppositions venant de la gauche.
L'auteur du texte a pris l'exemple du palier hydroélectrique de La Souste-Chippis pour motiver sa résolution. Sur décision du Tribunal fédéral, l'aménagement exploité par FMV doit en effet revoir les mesures de compensation environnementales, en l'occurence les débits résiduels, dans le cadre du renouvellement de la concession sur le Rhône propriété de l'Etat. Dans un arrêt diffusé en novembre dernier, le TF a considéré que "la concession a été délivrée sur la base d'un dossier lacunaire". L'étude d'impact sur l'environnement ne contient pas "tous les éléments" nécessaires, a écrit le TF, admettant ainsi partiellement le recours déposé par le WWF et Pro Natura contre une décision du Tribunal cantonal.
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"La perte de production liée au débit résiduel (25 GWh) correspond à la production de 6 éoliennes de Collonges" a expliqué Grégory Logean. "Cet exemple concret démontre que les dispositions légales actuelles ne permettent pas de pouvoir maintenir, respectivement de pouvoir développer valablement, le potentiel de production de l'énergie hydraulique dans notre pays".
La gauche a vainement tenté de mettre en garde le Parlement contre ce qu'elle estime être un message dommageable pour le Valais lancé à Berne. "Un Valais qui donne l'impression de vouloir vivre dans un autre pays". Pour le Vert Emmanuel Revaz, remettre totalement en cause les dispositions fédérales pour un aménagement hydroélectrique situé dans une zone, Finges, classée d'importance nationale, est "pernicieux". "Tout est question de mesure".
Le Grand Conseil a donc préféré le "juste milieu" de la droite à celui de la gauche rose-verte.