Le 3 mars 1957, trente-trois femmes sur 86 d’Unterbäch dans le Haut-Valais ont osé se rendre aux urnes pour la première fois de l’histoire valaisanne. Même si elles savaient que leurs voix ne seraient reconnues ni par le Conseil d’Etat, ni par le Conseil fédéral, elles ont osé braver les mâles dominants pour faire avancer la cause de l’égalité des sexes.
Des avancées lentes et par à-coups
Soixante ans pile après cet événement et en cette journée du 8 mars, proclamée journée de la femme, force est de constater que, s’il y a certes eu des avancées en matière d’égalité des sexes – le vote féminin a par exemple été adopté en 1970 en Valais, et en 1971 sur le plan fédéral, l’égalité des sexes est loin d’être établie. «Je doute que je verra cet objectif atteint de mon vivant», note Cilette Cretton (72 ans) qui a œuvré sans relâche pour la reconnaissance des mêmes droits entre les femmes et les hommes. «Les avancées se font toujours par à-coups. Cela avance un peu, puis, il y a régression. On vient d’ailleurs de le voir dans la représentation féminine du Grand Conseil: les femmes n’atteignent de loin pas les 30%!»
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