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Le PDC du Valais romand ne veut pas devenir «Le Centre»

Les démocrates-chrétiens valaisans ne veulent pas du changement de nom de leur parti. Ils proposent de relancer la conférence latine du parti.

27 nov. 2020, 15:19
Le PDC du Valais romand veut rester PDC.

Le PDC du Valais romand (PDCVr) souhaite relancer la conférence latine du parti, abandonnée il y a une dizaine d’années. Il s’agirait de reconstruire un pont entre Latins et Alémaniques, les premiers se sentant de moins en moins représentés au sein du parti, écrit le PDCVr vendredi à la veille d’une assemblée du parti suisse qui devrait décider du changement de son nom.

Sous la présidence de Serge Métrailler, le PDCVr avait déjà essayé de redonner vie à cette conférence sans y parvenir. La section du Valais romand remet l’ouvrage sur le métier et indique vendredi dans sa lettre d’information «Etamines» avoir écrit au parti national dans ce sens.

Cette conférence devra regrouper les présidents, secrétaires généraux des sections romandes du PDC et du Tessin ainsi que leurs élus fédéraux, a indiqué à Keystone-ATS Vincent Baud, secrétaire général du PDCVr. Le but est de s’unir pour mieux se faire entendre et mieux exister au sein des cantons et du PDC suisse.

«Depuis que Christophe Darbellay a quitté la présidence du parti national, nous avons senti un glissement. Actuellement, les Latins n’occupent que peu de place au secrétariat général et seulement deux sièges sur onze à la présidence nationale du parti», relève Vincent Baud.

Selon le secrétaire général du PDCVr, la proposition valaisanne a été bien accueillie au secrétariat national. Faire renaître la conférence latine du parti semble être «dans leur plan».

Jeter un pont

«Nous souhaitons jeter un pont entre Latins et Alémaniques pour le bien du parti et sa progression», poursuit Vincent Baud, qui, dans «Etamines», revient sur le renouvellement du nom du parti national. Un changement sur lequel l’assemblée des délégués se prononcera samedi et qui provoque des remous en interne.

«La consultation des membres s’est faite à l’emporte-pièce, sans transparence. Le nouveau nom du parti, «Le Centre», imaginé par un cabinet zurichois, est difficile à décliner dans nos régions», estime-t-il. Le PDCVr, comme son homologue haut-valaisan, s’oppose à l’abandon du «C» de chrétien dans le nom du parti. Dans le Jura, autre bastion catholique du parti, «le débat émotionnel fait rage», rappelle vendredi le Quotidien Jurassien.

La semaine passée déjà, deux membres de la section PDC de Bâle-Campagne ont fait recours devant l’instance d’arbitrage interne du parti. Ils estiment que le changement de nom devrait se faire via une modification des statuts, nécessitant une majorité de deux tiers des 450 délégués.

Le président du PDC Gerhard Pfister ne s’est pas montré impressionné par ces cas de résistance. C’est «légitime», a-t-il alors déclaré. Sur le plan juridique, il considère que la procédure de changement de nom est assurée. Chaque étape a été analysée, selon lui.

 

 

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