Après avoir abordé les arts visuels, les parcours d’artistes, la participation culturelle, les publics de la culture et le poids de cette dernière dans l’économie cantonale, ce sixième cahier de l’Observatoire de la culture - Valais, démarche lancée par Jacques Cordonier, dresse le portrait du paysage muséal valaisan.
Mandatés par l’Etat du Valais, le Dr Romaric Thiévent et Mathias Rota, de la HES-SO, se sont penchés sur l’offre proposée par notre canton. Avec 76 institutions correspondant à la définition proposée par le Conseil international des musées (ICOM), soit 22 musées pour 100 000 habitants, le Valais possède une densité muséale plus importante que la plupart des autres cantons suisses. Ainsi, il se place largement en tête du classement, et particulièrement dans le Haut-Valais.
«Cette situation découle de la présence de nombreuses collections locales et régionales constituées par des particuliers soucieux de préserver du patrimoine préindustriel menacé par la rapide évolution socio-économique du canton, mais elle résulte aussi de la réalité géographique d’un territoire composé de multiples vallées où sont apparues des volontés parallèles de sauvegarder des objets singuliers, comme autant de témoins de l’identité locale», précise le communiqué du Service de la culture.
Pour Anne-Catherine Sutermeister, cheffe du Service de la culture, «ce qui est novateur et original dans ce cahier est l’analyse qui est faite de toute la région. Avec les associations faîtières des musées valaisans, nous faisons un état des lieux de tout le territoire pour mettre en avant la richesse du patrimoine dont nous disposons. L’idée était de regarder comment tout cela fonctionne et comment nous pouvons soutenir cela. C’est extrêmement précieux de pouvoir travailler avec des spécialistes et des experts qui ont un regard objectif de la situation, un regard qui nous permet de mettre en place des mesures qui font sens.»
L’étude démontre aussi que plus de la moitié des musées cantonaux se situent dans des communes rurales et la majorité d’entre eux concernent des collections liées à un lieu. A souligner que cette importante concentration de lieux de découverte de notre passé, un passé sur lequel se fondent notre présent et notre futur, ne pourrait se faire sans la centralité du bénévolat qui assure le bon fonctionnement de ces institutions. Une constatation qui confirme l’attachement du peuple valaisan à son passé et à son histoire.
L’étude, disponible en français et en allemand, peut être consultée sur le site du Service de la culture.
En savoir plus: Pour consulter le cahier sur le site du Service de la culture