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La tordeuse grise du mélèze pullule en Engadine et en Valais

Victimes de l'appétit des chenilles de la tordeuse grise, des forêts de mélèzes roussissent en Valais et en Engadine.

03 juil. 2018, 10:48
Cette coloration rouge brun des mélèzes est due à la chenille de la tordeuse grise qui ronge les aiguilles.

La chenille de la tordeuse grise du mélèze pullule à nouveau cette année en Engadine et en Valais. Si les couronnes prennent une coloration rousse et paraissent malades, il s'agit toutefois d'un événement écologique normal.

La mortalité des arbres attaqués par la tordeuse grise du mélèze reste inférieure à 1%, indique lundi l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Ce petit papillon de nuit sévit selon un cycle naturel régulier dans les vallées intérieures latérales de tout l'arc alpin.

Les infestations de mélèzes se limitent aux régions comprises entre 1700 et 2000 m d'altitude. En ce début d'été, on peut observer en Engadine et en Valais des forêts entières de versant qui roussissent, victimes de l'appétit des chenilles. De ce phénomène spectaculaire, il ne restera toutefois plus de traces visibles en août, au moment de l'éclosion des bourgeons (débourrement).

Cycle long

Après avoir vu toutes leurs aiguilles dévorées jusqu'à fin juin, les mélèzes vont débourrer une seconde fois. Au cours des 2-3 années qui suivent une attaque, leurs aiguilles apparaissent plus tardivement au printemps, et sont de moindre qualité, ce qui provoque la mort de nombreuses chenilles, expliquent les experts du WSL.

En outre, la présence en énorme quantité de chenilles attire une variété de guêpes parasites, avec pour résultat à long terme une chute brutale des populations de tordeuses grises. Entre la faim et le parasitage, le taux de mortalité de ces dernières atteint près de 100%.

Lorsque les aiguilles des arbres redeviennent normales et que les guêpes parasites sont décimées à leur tour faute de larves hôtes, les populations de tordeuses grises se reconstituent lentement. La dernière grande infestation date de près de 40 ans, en Haute-Engadine. Les trois derniers cycles réguliers (1989, 1999, 2008) étaient à peine visibles, peut-être en lien avec le réchauffement climatique.

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