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La BCVs table sur un retour rapide de la croissance pour l'économie valaisanne

La Banque cantonale du Valais a dévoilé mercredi un bénéfice stable et prédit un retour rapide de la croissance pour l’économie valaisanne, marquée par le coronavirus.

24 févr. 2021, 17:01
Oliver Schnyder dirige la BCVs depuis le 1er janvier 2021.

L’Etat du Valais touchera 45,9 millions de francs de la Banque cantonale du Valais (BCVs) pour l’exercice 2020. C’est 7 millions de moins que l’an dernier. La raison n’est pas une baisse du dividende, qui reste inchangé avec un bénéfice stabilisé (+0,1%) à 67,4 millions, mais une facture d’impôts en baisse. En raison de nouvelles règles comptables, la banque doit en effet réaliser des provisions supplémentaires, qui échappent au fisc cantonal. «Cette exigence concerne seulement l’exercice 2020», a rassuré mercredi Oliver Schnyder, lors de sa première conférence de presse en tant que directeur de la BCVs.

A lire aussi: Oliver Schnyder nommé directeur de la BCVs (20 juillet 2020)

Le Valais un peu plus touché que la Suisse

A cette occasion, la banque en mains publiques a dépeint un portrait globalement réjouissant de l’économie valaisanne. Même si le coronavirus a fait grimper le taux de chômage à 4,9% (+1,1%), avec 2000 nouveaux demandeurs d’emploi et le PIB a connu une croissance négative (-3,5%). «Le virus étant revenu plus vite en Valais qu’ailleurs en Suisse, le PIB a connu une baisse légèrement plus forte que la moyenne nationale», a souligné le directeur financier de la BCVs, Christian Donzé.

A lire aussi: La Banque cantonale du Valais distribuera 53 millions de francs de dividendes en 2019

Reste qu’en comparaison internationale ou européenne, les économies suisse et valaisanne se sont montrées plus résilientes. Parce que les autorités ont comparativement moins fermé le pays qu’ailleurs et que, loin d’imposer des plans d’austérité, elles ont davantage soutenu l’économie que lors de la crise financière de 2008. Mais aussi parce que, concernant le Valais, le tourisme a profité de la clientèle suisse entre les deux vagues et que la chimie et la pharmaceutique sont loin de connaître la crise.

Bientôt autant de croissance qu’avant la crise

Pour 2021, la BCVs table sur une croissance positive du PIB de plus de 3%. La prévision n’est-elle pas trop optimiste alors que l’économie tourne encore au ralenti? Economiste responsable à la BCVs, Daniel Rotzer défend que non. «La Chine et les USA, qui sont les deux économies les plus importantes du monde, sont déjà en situation de croissance. Nous sommes confiants pour qu’à la fin de l’année, nous aussi atteignons le PIB d’avant crise.»

Celui qui est aussi directeur adjoint de la banque mise beaucoup sur le vaccin. Mais aussi sur la confiance retrouvée de la population, qui a en moyenne augmenté son épargne. «La peur a fortement baissé. C’est positif pour l’économie, car ça veut dire que les gens consomment et investissent.» Même si tout n’est pas ouvert? Un exemple utilisé par Daniel Rotzer montre que oui. «On ne va pas en vacances en Italie, mais on achète des skis ou des vélos. Au niveau global, la consommation est identique.» Ce qui fait dire au financier que «les perspectives sont très, très positives pour 2021 et 2022.» Une lueur d’espoir dans une journée marquée par le non-assouplissement des mesures sanitaires.

 

Travailler un an de plus pour la même retraite

A la Banque cantonale du Valais, l’âge réglementaire de la retraite maximal passe de 64 à 65 ans. Le directeur Oliver Schnyder précise que la réforme affectera tous les employés de la même manière, puisqu’ils devront tous travailler un an de plus pour toucher les mêmes prestations de retraite que jusqu’ici. De son côté, la BCVs participe aux coûts de la réforme, induite par l’allongement de l’espérance de vie et la baisse de 0,5% du taux technique, par une contribution extraordinaire de 29 millions de francs.
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