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L'Hôpital du Valais fait la part belle à la qualité et à la proximité dans sa vision stratégique 2018-2022

L'Hôpital du Valais a planifié sa vision stratégique pour la période 2018-2022, pendant laquelle il va investir massivement pour adapter ses infrastructures aux attentes et besoins d’une population en constante hausse.

15 mars 2018, 17:30
L'Hôpital du Valais a levé le voile sur sa vision 2018-2022, qui repose sur cinq valeurs, sept enjeux et dix orientations stratégiques.

L’avenir de l’Hôpital du Valais semble tout tracé. Les grandes lignes censées guider les cinq prochains exercices ont été arrêtées par la gouvernance de l’HVS qui les a compilées dans un document de 76 pages intitulé «Vision stratégique de l’Hôpital du Valais 2018-2022». Un travail de projection jugé nécessaire au sortir d’une période de turbulences marquée par plusieurs changements profonds comme la refonte de la gouvernance à la suite des recommandations de la Commission d’enquête parlementaire, mais aussi en attendant 2023 et la mise en service des extensions envisagées à Sion et Brigue. Ces changements ont donc incité conseil d’administration et direction générale à revoir entièrement une dernière vision stratégique élaborée en 2011-2012 et à pondre une nouvelle mouture qui se décline en cinq valeurs, sept enjeux et dix orientations stratégiques.

1.    Une proximité à préserver

En 2017, l’Hôpital du Valais (HVS) a déployé ses activités sur huit sites (Brigue, Viège, Sierre, Montana, Sion, Martigny, Saint-Maurice et Malévoz-Monthey), «afin de garantir des soins de proximité». Et pas question à l'avenir de trop couper dans cette offre. Si le Centre hospitalier du Haut-Valais (SZO) sera concentré sur le seul site de Brigue dès que la construction de l’extension de l’hôpital de Brigue sera terminée entraînant la fermeture de Viège, le conseil d’administration tient à confirmer le maintien d’une activité «importante» sur les sites de Sierre et Martigny. Entre 2018 et 2022, les responsables de l’HVS promettent d’apporter des réponses sur le futur réservé à la clinique Saint-Amé à Saint-Maurice et au Centre valaisan de pneumologie de Montana. 

2.    Complémentarité plutôt que concurrence

«L’HVS doit renforcer ses liens avec les CMS et EMS, les institutions sociales… mais aussi avec les établissements hospitaliers privés.» Dans sa vision stratégique, l’Hôpital du Valais affirme vouloir jouer la carte de la complémentarité en explorant «différents modes de collaboration avec les établissements privés, ce afin de mutualiser certaines compétences ou de faire circuler les patients en cas de surcharge momentanée.» Et quid de l’ouverture en 2019 du nouvel Hôpital Riviera-Chablais à Rennaz? «La mise en service de cet hôpital moderne va certainement perturber les équilibres existants et attirer plus d’un patient.» Mais la direction de l’Hôpital du Valais veut voir dans cette nouvelle offre une source supplémentaire de motivation et souligne «la nécessité pour l’HVS de renforcer ses propres compétences».   

3.    La qualité comme credo

«Ancrer la culture de la qualité au sein de l’hôpital». Le directeur général Eric Bonvin insiste sur la nécessité de continuer à privilégier le sens de l’accueil ou l’instauration d’un climat de confiance avec les patients. «Nous n’avons pas d’objectif de croissance. Nous visons des prestations efficaces, pertinentes et économiquement adéquates», renchérit le président Dominique Arlettaz. Et cela marche déjà. «Avec 68 000 patients admis par an, l’Hôpital du Valais est le 3e établissement de Suisse en termes de journée de soins, derrière le CHUV et les HUG.»  L’HVS entend également prendre une place toujours plus importante dans la formation, notamment en matière médicosoignante. «Chaque année, près de 350 médecins assistants et chefs de clinique, ainsi que plus de 800 soignants, se perfectionnent dans les divers sites hospitaliers du Valais.»

4.    Equilibre financier sur la longueur

«Atteindre et maintenir des comptes équilibrés». La gouvernance de l’HVS reconnaît que la situation financière demeure fragile «même si l’exercice 2016 a été très bon avec un déficit inférieur à 0,2% du total des recettes». Pas mal pour une institution qui emploie 5200 collaborateurs (pour plus de 4000 équivalents plein-temps) et doit composer avec un chiffre d’affaires de 692 millions de francs. «La volonté d’atteindre annuellement un équilibre est d’autant plus forte que c’est une condition sine qua non pour que l’HVS puisse dégager les moyens suffisants pour que sa capacité d’investissement corresponde à ses besoins financiers.»  Or, d’ici à 2023, l’HVS va devoir investir 27 millions dans le parking couvert de Sion, mais aussi et surtout 125 millions dans l’agrandissement du site de Brigue et 225 millions dans l’extension de l’hôpital de Sion.

5.    Fragilité et incertitudes

Les bons plans de l’HVS pourraient être contrariés par les réalités du terrain. «Certains secteurs d’activité souffrent de difficultés récurrentes de recrutement ou sont encore insuffisamment pourvus», reconnaît le directeur général Eric Bonvin. Cette fragilité constitue l’un des soucis majeurs pour l’avenir immédiat. L’autre incertitude est financière. «La situation de l’institution est saine», avance le président du conseil d’administration, Dominique Arlettaz. Certes, mais les coûts de la santé si fluctuants rendent les projections aléatoires. Surtout pour une institution qui compte investir plus de 350 millions de francs dans l’extension des sites de Sion et Brigue. «La santé des finances de l’HVS dépendra également du soutien qu’il obtiendra du canton du Valais, qui doit se concrétiser notamment par l’augmentation du financement des prestations d’intérêt général.»    

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