Un visage de lune. Une face ronde illuminée d’yeux rieurs. C’est ainsi que Jean-François Lovey perçoit sa petite sœur le jour où il la découvre. Le Valaisan, ancien chef du Service de l’enseignement et actuellement chargé des affaires intercantonales dans le domaine de la formation, raconte pudiquement, et pour la première fois, son ressenti de frère d’une fille trisomique. Pour la rendre vivante, pour lui rendre hommage.
Sa sœur Christine est décédée en août dernier. Elle avait 59 ans. «J’ai été bouleversé par son départ. Nous avons eu jusqu’au bout une relation de fraternité complice.» Sa sœur continue à lui apparaître en rêve, comme ses parents, également décédés. «J’ai de la chance d’avoir ces rêves. Mes proches sont comme un noyau en moi. Ils sont là. C’est assez vivant», confie-t-il d’une voix douce.
Un handicap mal connu à l’époque
Personne dans sa famille n’avait connu la trisomie avant l’arrivée de...