Non, elle n’est pas double. Non, elle n’est pas encore un peu «il». Non, on ne citera pas son ancien prénom masculin. Cindy Constantin est entière. Et si son enveloppe charnelle convoque un passé gravé par un décalage interne, son cœur, son présent et ses mots crient l’unité profonde.
Femme transgenre – son identité de genre diffère du sexe assigné à sa naissance – la Valaisanne décide aujourd’hui de s’ouvrir à nous. En ce 17 mai, Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Pour porter la voix de sa communauté. Pour informer. Pour que le tabou perde peu à peu de son mystère.
Malaise insidieux
«Petite, j’ai senti que quelque chose n’allait pas bien en moi, sans pouvoir mettre de mots dessus. Je piquais les fringues de ma maman, son maquillage.» La Valaisanne a 10 ans et un corps masculin lorsqu’un mal-être, insidieux et inconnu, s’implante sournoisement en elle. Elle...