«Le TAS n’a toujours pas dit si le FC Sion sera privé de Coupe d’Europe la saison prochaine. Pourtant, comme il est basé en Suisse, il doit avoir vu que Sion vient de faire 10 points en 4 matchs, non?»
Ben le TAS, le souci, c’est qu’on sait pas vraiment qui c’est c’t’équipe. Si ça se trouve, y sont même pas Valaisans. Pire, c’est peut-être même des Vaudois. Donc, si tu veux leur foutre un coup de pression, ben on s’est rendu compte que ça se passait pas tant comme chez nous. Ici, tu donnes 2-3 coups de fil, le juge y se fait tirer les feuilles, pis y fait tout comme on veut. Alors on a appelé le TAS. Y a une groseille qui nous a répondu en engliche. On n’a rien capté. On a laissé tomber.
Nous, l’Europe, on en a besoin. Djà sportivement, pour les gamins qui tapent au ballon, jouer ailleurs qu’en Suisse, c’est le sommet du blues. Quand j’étais botche, je lisais les BD «Eric Castel», footeux français du Barça qui te vendait du rêve pas cher. Pis après j’allais jongler dans la pelouse en me disant que j’allais intégrer la Masia comme les Pablitos. Pis après, j’allais faire mes devoirs, parce que quand t’arrives à jongler jusqu’à 8 avec des rebonds au milieu, pis que t’es un minimoume lucide, tu te rends vite compte que c’est pas le foute qui va payer l’uni des gosses.
Donc, cher TAS, pète pas le rêve des crouës valescos: laisse-nous aller jouer le tour de qualification de l’Europa League au mois de juin à Chikhura Sachkhere, au fin fond de la Géorgie, 3700 bornes, 41 heures de route en passant par le Simplon. Un stade tout mignon grand comme le gradin nord à nous…