Cette semaine, la Conférence des évêques suisses a pris une décision importante concernant les prêtres qui ont agressé sexuellement des personnes. Désormais, l’Eglise catholique est obligée de dénoncer pénalement ces abus sexuels si les faits ne sont pas prescrits.
Mgr Jean-Marie Lovey, que pensez-vous de cette décision?
Jusqu’à aujourd’hui, la victime pouvait décider de ne pas poursuivre pénalement son agresseur. Ce qui avait été demandé par faculté thérapeutique. Certaines personnes décidaient de ne pas faire cette démarche car cela pouvait avoir des implications trop importantes pour elles au sein de leur sphère intime. Elles ne se sentaient peut-être pas prêtes à la démarche pénale. Je peux les comprendre comme je peux comprendre que, si l’auteur n’est pas dénoncé pénalement, il y a un risque de récidive sur d’autres victimes. Et il nous faut aussi protéger ces personnes-là. Pour ce qui est du mal objectif, c’est donc une décision positive. Par...