Elle ressort fatiguée psychologiquement de son expérience. La Sédunoise Maud Theler (30 ans), assistante sociale, a vécu le mois de janvier avec la somme qu’elle recevrait si elle touchait l’aide sociale, soit 631 francs une fois les factures payées. A l’issue de ces 31 longs jours, elle l’avoue sans détour: l’argent est quasiment devenu une obsession. "Jamais je n'aurais pu imaginer cela. J'y pensais tout le temps!", raconte-t-elle.
"Tout le temps en train de compter"
Après avoir calculé son budget fin décembre, Maud Theler savait qu’elle devrait tourner avec vingt francs par jour pour tout, l’alimentation, les produits d’entretien, le plein de sa voiture et autres imprévus à gérer. «J’étais tout le temps en train de compter. J’ai hésité pour chaque dépense, même la plus minime. J’avais toujours peur de ne pas avoir assez jusqu’à la fin du mois», explique-t-elle.
Elle a réussi à respecter son budget
Elle est cependant parvenue à vivre avec le montant à disposition, même si les deux derniers jours de janvier ont été difficiles. «J’y suis arrivée parce que je n’ai pas le choix. J’ai dû faire avec. Je suis consciente de ma chance que cela se termine pour moi, alors que ce n’est pas le cas de nombreuses personnes qui sont à l'aide sociale et ne peuvent pas se dire que le mois prochain, cela sera fini."
Découvrez l'article complet dans nos éditions papier et numériques de mardi.