"La décision du groupe de ne pas vendre une partie de ses barrages est une bonne nouvelle pour le Valais", se réjouit le chef du département des finances et de l'énergie. Roberto Schmidt rappelle que le géant valdo-soleurois détient 27% de l'ensemble des capacités hydroélectriques situées dans le canton. "Alpiq est un grand partenaire pour notre canton et avec lequel nous entretenons une bonne collaboration."
Roberto Schmidt, également membre de la Conférence gouvernementale des cantons alpins, estime que la confiance d'Alpiq dans l'hydroélectricité a progressé. "Une prime au marché sera introduite dès l'an prochain. De plus, des discussions sont en cours au Parlement fédéral pour l'introduction d'une prime d'approvisionnement de base", un modèle de soutien proposé précisément par Alpiq.
Bonne nouvelle également pour Yannick Buttet, membre de la commission de l'énergie du Conseil national. "C'est rassurant pour l'avenir des barrages suisses même si ce n'est rassurant ni pour l'avenir d'Alpiq ni pour le marché de l'électricité suisse, car on peut imaginer que le prix proposé pour ce portefeuille d'actions était trop bas."
En revanche, le conseiller national PLR Philippe Nantermod voit en cette décision d'Alpiq un mauvais signe. "Ils n'ont simplement pas trouvé d'acheteurs". Le risque n'est pas la potentielle mainmise étrangère, estime Philippe Nantermod mais la possible faillite. "Et du temps que l'on subventionne la production, les prix resteront très bas..."
FMV plus nuancé
La décision d'Alpiq est interprétée un peu différemment au sein des Forces Motrices Valaisannes (FMV). "Je partage l'appréciation d'Alpiq que les grossistes de l'hydroélectricité valaisanne sont en difficulté", analyse le directeur Paul Michellod. "La production reste déficitaire en Suisse et l'hydroélectricité sous pression. Il faut continuer à s'engager pour la défendre."
Le président des FMV fraîchement élu, Jean-Michel Cina, partage entre les lignes l'analyse de son directeur. Il l'a annoncé sur Twitter.
Quant à Peter Bodenmann, chroniqueur au Nouvelliste, il fait la démonstration que la situation évolue très rapidement en faveur des cantons hydrauliques. Une conjoncture meilleure que prévue l'an dernier, un franc suisse qui s'est un peut détendu et une nouvelle loi sur l'énergie fait dire au Brigand que "la valeur de l'énergie produite en Valais a augmenté de 200 millions de francs en une année."