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À nos jobs manqués. Par Abigail Seran

06 févr. 2020, 10:00
Abigail Seran, écrivaine.

En février, le chômage saisonnier bat son plein. Nombreuses sont les entreprises, notamment celles actives dans le bâtiment, qui font appel au chômage pour suspendre le travail de leurs employés durant l’hiver. Pour cause d’intempéries, de froid, de neige et autres éléments techniques, les chantiers sont à l’arrêt et les employés renvoyés aux ORP (offices régionaux de placement). La loi le permet, le dispositif est bien rodé.

Ce qui l’est moins, c’est la précarité dans laquelle ces travailleurs sont jetés. Parce que depuis quelques années, pas question de chercher du travail dès que le chômage démarre. Non, il faut, au moment où l’on peut supposer qu’on pourrait perdre son travail (admirez le nombre de si), déjà commencer à chercher un emploi, faute de quoi, lesdits ORP ne manqueront pas de distribuer les pénalités. Ce temps de recherches préalables remonte au minimum à trois mois avant la mise au chômage.

Facile...

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