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Ringier reprend le quotidien "Le Temps"

Ringier reprend la participation de Tamedia dans le quotidien "Le Temps". En procédant à l'acquisition de ce journal, le groupe de médias zurichois renforce sa position stratégique en Suisse romande.

11 avr. 2014, 13:10
Une femme lit le journal Le Temps ce vendredi 29 novembre 2013 a Lausanne. Les principaux actionnaires du quotidien romand Le Temps, les societes Ringier et Tamedia, cherhent actuellement a vendre leurs parts du journal base a Geneve. La date butoir de depot des dossiers de candidature au rachat du journal est fixee a samedi 30 novembre. On connaitra le nom du nouveau proprietaire au premier semestre 2014. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Ringier rachète le quotidien romand "Le Temps". Le groupe de presse zurichois reprend les parts de l'éditeur Tamedia, avec qui il se partageait jusqu'ici la majeure partie du capital, écrit-il vendredi. Ringier renforce sa position stratégique en Suisse romande.

Les contrats ont été signés jeudi soir. Les actionnaires minoritaires, la direction, la rédaction, les repreneurs potentiels et les autorités cantonales romandes concernées ont été informés vendredi matin. Le prix de vente correspond à l'évaluation réalisée d'un commun accord dans le cadre des discussions préparatoires, poursuit Ringier, sans donner davantage de précisions.

Synergies

Le groupe de presse, qui édite notamment le "Blick" en Suisse alémanique, compte mettre en place des synergies entre le quotidien basé à Genève et ses autres publications romandes. Ringier évoque des collaborations sur les plans rédactionnel, du marketing et des annonces.

La question du renforcement de l'équipe dirigeante ainsi que l'optimisation de la structure du "Temps" constituent des points d'interrogation. Ringier indique mener actuellement des discussions à ce propos avec la direction du quotidien.

92,5% pour Ringier

Les parts du "Temps" étaient jusqu'ici réparties principalement entre Ringier et Tamedia. Les deux poids lourds détenaient chacun 46,25% du capital. Le premier reprend donc la totalité des actions du second.

Trois actionnaires minoritaires se distribuent le reste. Le banquier genevois Claude Demole possède 3%, la Société des rédacteurs et du personnel du "Monde" 2,4% et la Société éditrice du "Monde" 2,1%, indiquent Ringier et Tamedia dans leur communiqué.

Cette acquisition traduit le "profond attachement à la Suisse romande" du groupe de presse alémanique. "Pour Ringier, 'Le Temps' est une affaire de coeur!", se réjouit son directeur général Marc Walder, cité dans le communiqué. Ringier détient désormais cinq titres romands, "Le Temps" rejoignant "L'Hebdo", "L'Illustré", "TV8" et "edelweiss".

"Effectifs suffisants" nécessaires

A l'évocation des synergies, le vice-président de l'association de journalistes impressum Christian Campiche a plaidé pour que la rédaction du "Temps" soit "conservée sous sa forme actuelle". Sinon, le journal n'aura plus les moyens de justifier son titre de "quotidien de qualité".

"Il n'y a pas de miracles. 'Le Temps' se donne les moyens de faire des enquêtes et des reportages. Et cela n'est possible qu'avec des effectifs suffisants", a-t-il souligné.

Les Amis prêts à collaborer

La politique du nouveau propriétaire ne peut en aucun cas "se limiter à de nouvelles mesures de réduction de personnel et de restructuration", martèle le Cercle des Amis du "Temps". L'association a regretté que son offre de rachat du quotidien ait été écartée. Mais elle s'est dite prête à collaborer avec Ringier.

Ce rachat constitue la meilleure solution pour le journal, estime pour sa part Hanspeter Lebrument, président de l'association des éditeurs alémaniques Schweizer Medien. Cette variante représente un gage de plus grande sécurité pour le paysage médiatique romand.

"C'est à contrecoeur que nous nous séparons de notre participation dans 'Le Temps'", déclare Pietro Supino, éditeur et président du conseil d'administration de Tamedia. "Une reprise par Tamedia aurait engagé une longue procédure avec la Commission de la concurrence", reconnaît-il, cité dans le communiqué des deux groupes de presse.

La Commission de la concurrence attend que l'acquisition lui soit notifiée pour se prononcer, souligne auprès de l'ats son porte-parole Patrik Ducrey. Suite à un premier examen d'une durée d'un mois maximum, elle décidera ensuite si elle étudiera le cas de façon plus approfondie au cours d'une deuxième étape.

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