C'était difficile de faire pire. L'Assemblée fédérale a certes accepté hier que Micheline Calmy-Rey préside la Confédération en 2011, mais la socialiste genevoise devra se satisfaire du score le plus médiocre enregistré depuis l'introduction de la proportionnelle en 1919.
Elue par 106 voix sur 189 bulletins valables, elle a dépassé de 11 voix seulement la majorité absolue. Cela signifie que les deux tiers des parlementaires de droite ne lui ont pas accordé leur confiance. La principale intéressée refuse de comprendre le message sous-jacent. «Je prend ce résultat comme une simple péripétie politique, affirme-t-elle. Les tâches à venir sont trop importantes pour s'attacher à deux voix de plus ou de moins».
Alors qu'aucun groupe parlementaire ne s'était formellement opposé à l'élection de Micheline Calmy-Rey dans le cadre du traditionnel tournus présidentiel, de nombreux députés ont refusé de jouer le jeu. Résultat: on dénombre 27 bulletins blancs et 6 bulletins nuls. Par...