Portraits de famille, sourires de bambins étalés sur la table en bois du salon, matriochkas bien rangées dans une vitrine, coupures de presse, photos de vacances, souvenirs de dizaines de frimousses ensoleillées posant devant un antique bus diesel. Venus "respirer l'air pur de nos montagnes" dans les années 1990, ceux que certains appellent encore les enfants de Tchernobyl ne sont pas repartis sans laisser de traces. Le souvenir du passage de ces milliers d'enfants habille encore les murs, et éclaire les yeux des familles d'accueil qui les ont hébergés dans les années qui suivirent la catastrophe de Tchernobyl. A elle seule, l'organisation "Enfants de Tchernobyl" a fait venir plus de 3800 jeunes Ukrainiens en Suisse depuis 1992. Un exemple parmi d'autres.
Lutte de haut vol
"Je les ai toujours considérés comme mes petits enfants. Ils m'appelaient d'ailleurs Mami Violette", sourit Violette Moser, de Delémont. Née un 26 avril, cette septuagénaire...