Martin Horath pose fièrement devant une locomotive à vapeur de 1925. Ce quinquagénaire a l’œil pétillant lorsqu’il parle de ces machines rutilantes. Natif de Goldau (SZ), il travaille pour la compagnie exploitant deux lignes conduisant au Rigi, sommet mythique de Suisse centrale. Entre 30 et 40 fois dans l’année, les vieilles locos à vapeur gravissent le sommet, en général depuis l’autre versant, de Vitznau (LU).
Ce mécanicien et conducteur de trains auprès des Rigi Bahnen en connaît un rayon. Dans le hangar datant de 1882, il nous montre fièrement deux automotrices électriques. De véritables monuments historiques de 1911 et 1925. A leurs côtés, des voitures de voyageurs, dont l’une a été construite en 1875. Martin Horath a dirigé l’équipe chargée de la restauration de l’une d’elles. «Une voiture comme celle-ci parcourt de 2000 à 3000 kilomètres par année», confie-t-il (réd: la ligne du côté d’Arth-Goldau mesure 8,7 kilomètres).