Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dépôt des signatures contre le congé paternité de deux semaines

Les signatures réunies pour le référendum de l’UDC lancé contre le congé paternité de deux semaines ont été déposées ce jeudi à Berne. Si elles sont validées, le peuple pourrait être appelé aux urnes.

23 janv. 2020, 17:34
Les référendaires ont été accusés d'avoir utilisé des méthodes trompeuses et des arguments mensongers pour obtenir leurs signatures.

Le peuple pourrait voter sur un congé paternité de deux semaines. Le comité référendaire a déposé jeudi à Berne 55’203 signatures réunies en faveur d’une votation populaire. La Chancellerie fédérale doit encore les valider.

Le suspense demeure car en début de semaine, les référendaires ne savaient pas encore s’ils avaient réuni suffisamment de paraphes. «On ne pourra être sûrs qu’après le contrôle de la Chancellerie», a indiqué à Keystone-ats la conseillère nationale Diana Gutjahr (UDC/TG). Son parti a lancé le référendum contre un projet jugé trop cher, mais la majorité de ses sections romandes s’en sont désolidarisées.

A lire aussi : Congé paternité: l’initiative pour obtenir 4 semaines est retirée, les papas devront se contenter de 10 jours

Le texte adopté par le Parlement prévoit d’accorder aux pères un congé de deux semaines financé par les allocations pour perte de gains. Il devrait être pris dans les six mois suivant la naissance, pas forcément en bloc.

La charge financière serait de 230 millions de francs par an et nécessiterait un relèvement de 0,05 point des cotisations sociales concernées. Sur le salaire moyen suisse de 6500 francs par mois, employeur et employé devraient verser ensemble 3,90 francs de plus.

 

 

Pas quatre semaines

Si le référendum aboutit, la votation ne pourra pas avoir lieu avant septembre. Il est peu probable que le peuple se prononce ultérieurement sur l’initiative populaire exigeant quatre semaines de congé.

L’association regroupant les organisations faîtières Travail.Suisse, männer.ch, Alliance F et Pro Familia Suisse a retiré ce texte en faveur du contre-projet de deux semaines à condition qu’aucun référendum n’aboutisse.

Théoriquement, l’initiative populaire sera soumise au peuple si celui-ci refuse les deux semaines de congé paternité. Mais les initiants pourraient aussi la retirer avant le vote. En attendant, ils invitent la population à soutenir dans les urnes le projet du Parlement.

Méthodes trompeuses

Les référendaires ont été accusés d’avoir utilisé des méthodes trompeuses et des arguments mensongers pour obtenir leurs signatures. Ils s’en sont défendus. Les journaux ont rapporté des problèmes notamment dans les gares de Neuchâtel, Lausanne et Fribourg.

En Suisse romande, le plus grand nombre de signatures déposées vient de Vaud (5017). Selon les initiants, Fribourg a contribué à hauteur de 2180 paraphes, soit plus que Genève (1439), le Valais (931), Neuchâtel (508) et le Jura, qui constitue la lanterne suisse (141). Les plus enclins à signer ont été les Zurichois avec 13’487 paraphes.

A lire aussi : Référendum contre le congé paternité: le PS neuchâtelois dénonce des méthodes trompeuses

Votre publicité ici avec IMPACT_medias