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Ski Valais: «Il faut rendre le ski et la compétition moins chers»

Commencée en 2017, la métamorphose de Ski Valais continue. Avec un présidium constitué de personnalités désormais au complet, les codirecteurs Didier Plaschy et Andreas John jouent la carte de l’optimisme.

13 oct. 2020, 05:30
Didier Plaschy et Andreas John, deux codirecteurs optimistes.

Les meilleurs skieurs du monde se retrouvent le week-end prochain en Autriche pour l’ouverture de la Coupe du monde. Parmi eux, plusieurs Valaisans. Qui représentent la pointe de l’iceberg. Mais qui, avant de briller sur la scène internationale, ont été encadrés. Grâce à des associations telles que Ski Valais. Seulement voilà, fournir un encadrement de qualité et sérieux à des jeunes entre 12 et 16 ans a un prix. 

On a de la chance de pouvoir compter sur de précieux soutiens et des partenaires solides qui nous permettent de tenir l’équilibre. L’Etat joue vraiment aussi le jeu à merveille.
Andreas John, codirecteur de Ski Valais

Avant 2017, avant qu’un nouveau comité ne reprenne ses rênes, Ski Valais a d’ailleurs dû faire face à quelques difficultés financières. Depuis, Ski Valais est revenu sur de bons rails. Et si la période délicate de la crise du Covid-19 la replaçait dans une situation périlleuse? En début d’année, avant l’arrivée de la pandémie, le nouveau président Beat Rieder avait pourtant annoncé vouloir augmenter les moyens d’une association qui tourne aujourd’hui avec un budget de 1,97 millions. «On a de la chance de pouvoir compter sur de précieux soutiens et des partenaires solides qui nous permettent de tenir l’équilibre. L’Etat joue vraiment aussi le jeu à merveille», confie Andreas John, codirecteur de Ski Valais qui se veut confiant. Lundi matin, Ski Valais s’est d’ailleurs vu remettre deux chèques: l’un de la Raiffeisen et l’autre du club Ski Valais Supporter. La banque et l’association ont d’ailleurs renouvelé leur partenariat pour les quatre prochaines années. 

Baisser les coûts et augmenter les aides

Si l’association reçoit des aides, les parents de jeunes talents devraient aussi pouvoir bénéficier de soutien. «Les gens qui font du ski savent que les frais à investir sont importants. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne doit pas agir. Au contraire. On doit faire en sorte, au cours des prochaines années, de baisser ces coûts. De rendre le ski et la compétition moins chers. Cela d’autant plus que les athlètes font aujourd’hui carrière de plus en plus tard», assure de son côté l’autre codirecteur Didier Plaschy.

La Suisse a quand même gagné le globe général des nations l’hiver dernier. On attend toujours le globe de l’équipe nationale de football.
Didier Plaschy, codirecteur de Ski Valais

Comment ? «En réduisant peut-être les jours sur les glaciers qui coûtent très cher. On peut les remplacer par des journées de pump track, ou des séances sur un tapis roulant qui sera inauguré à Sion l’année prochaine. On peut aussi profiter des installations dans lesquelles l’Etat du Valais a investi, les patinoires notamment, et dans lesquelles on peut pratiquer des activités qui aideront les jeunes dans le ski alpin», reprend Didier Plaschy. «Le soutien politique, très appréciable aujourd’hui, peut l’être encore davantage. Je ne dis pas que le ski doit devenir gratuit. Ou aussi accessible que le football. Mais je pense que le ski peut être encore davantage soutenu en termes d’aides ou de subventions. La Suisse a quand même gagné le globe général des nations l’hiver dernier. On attend toujours le globe de l’équipe nationale de football», sourit Didier Plaschy. 

Des personnes influentes

Le présidium au complet, avec notamment les nouveaux arrivés Beat Rieder (4e depuis la gauche) et William Besse (tout à droite). ©Ski Valais

Didier Plaschy peut avoir le sourire. Aujourd’hui, Ski Valais peut compter sur un président de choix. Avec le conseiller aux Etats Beat Rieder, le monde du ski pourra avancer ses pions. Et ce n’est pas tout. Ski Valais peut aussi compter sur l’arrivée de l’ancien skieur de Coupe du monde et ancien conseiller communal à Bagnes William Besse au poste de vice-président représentant le Bas-Valais, de Didier Défago au poste de président des Remontées mécaniques du Valais ou encore de l’ancien directeur de Swiss Ski Josef Zenhäusern en tant que membre d’honneur. «Sans oublier ceux qui sont en place, comme Patrice Morisod par exemple. Avec eux, on est vraiment bien servis dans les domaines politiques, économiques et sportifs. Je suis certain qu’ils peuvent nous aider à réduire les frais inhérents à la pratique du ski, à soulager les familles et à permettre à davantage de monde de s’y mettre.»

A lire aussi : Ski: avec Beat Rieder, Ski Valais retrouve une tête unique

On est vraiment bien servis dans les domaines politiques, économiques et sportifs. Tous ces gens peuvent nous aider à réduire les frais et à permettre à plus de monde de se mettre sur les skis.
Didier Plaschy, codirecteur de Ski Valais

Et si tout ce travail et ces perspectives tombaient à l’eau à cause de la pandémie, laquelle déboucherait sur l’annulation de camps, de courses et autres événements? «Cela ne m’inquiète pas. On va respecter les recommandations sanitaires. On a même pu profiter de cette situation pour produire des masques aux couleurs de Ski Valais. Et on doit rester positif pour le ski, en Valais et en Suisse de manière générale», confie Andreas John. «Le Covid est venu frapper à nos portes. Je pense malgré tout que la Suisse n’est pas à plaindre au niveau économique», termine Didier Plaschy.  

Stratégie Ski Valais 2026, acte II

La première des trois phases de la stratégie Ski Valais 2026 lancée en 2017 est désormais terminée. Elle visait la restructuration de l’association et une décentralisation des centres régionaux de performance. Aujourd’hui, le Valais est ainsi divisé en huit centres régionaux certifiés Swiss-Ski. Ils permettent aux jeunes un net gain de temps et d’énergie en habitant, en étudiant et en s’entraînant dans leur région.

«On passe désormais à la deuxième phase qui va porter sur les quatre prochaines années et qui doit permettre au Valais de redevenir le canton numéro un au niveau de Swiss-Ski. Notre présidium au complet et la présence de nombreuses personnalités nous aident à l’envisager avec confiance», explique Andreas John. «On y arrivera  aussi grâce aux nombreux bénévoles et aux skis-clubs, la base de notre association.»

La troisième étape consistera à se repositionner au niveau international. Entendez par là, pouvoir compter sur les nouveaux Yule, Zenhäusern et autres Meillard. «L’idée est de continuer à faire rayonner le Valais à l’échelle planétaire.»

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