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Daniel Yule: «Dimanche, je veux battre Ramon»

Vainqueur du slalom de Madonna mercredi, Daniel Yule compte bien poursuivre sur sa lancée dimanche à Adelboden. Et prendre le dessus sur son pote de l’équipe suisse, le Viégeois Ramon Zenhäusern.

10 janv. 2020, 19:00
Daniel Yule, 3e de la hiérarchie mondiale du slalom.

Si les géantistes suisses attendent un podium sur le mythique Chuenisbärgli, les slalomeurs sont eux aussi dans l’attente. Voilà treize ans qu’aucun skieur du clan helvète ne parvient à se hisser parmi les trois plus rapides.

Après les excellents débuts de saison de Daniel Yule et Ramon Zenhäusern, respectivement vainqueurs mercredi soir à Madonna di Campiglio et deuxième dimanche à Zagreb, les chances de mettre fin à cette disette sont réelles. Les héros valaisans du slalom suisse sont prêts à frapper un nouveau grand coup. A domicile cette fois. «Bien sûr que la victoire de Madonna me permet de faire le plein de confiance. Mais ce n’est pas pour autant que j’aborderai le slalom de ce dimanche différemment que les autres.  A ce niveau , toutes les courses sont importantes. Je ne vais pas attaquer Adelboden plus motivé que ce que je ne m'étais élancé à Zagreb ou Madonna», commence le skieur de La Fouly, troisième au général de la discipline.

Sa deuxième place lui fait une belle jambe

Face à lui et pour confirmer son très bon début de saison, Daniel Yule retrouvera son partenaire d’entraînement Ramon Zenhäusern. Avec qui il se tire la bourre. «Compter sur de tels coéquipiers est bénéfique pour tout le monde. Toute l’équipe a grandi ensemble. C’est ce qui fait notre force. L’ambiance est très bonne dans le groupe», dit le Bas-Valaisan. 

Mais au fait, quand on est copain dans la sélection nationale, l’est-on vraiment quand ce dernier n’est autre qu’un adversaire? «Je suis assez adulte pour vous dire que dimanche, je veux battre Ramon. Tout comme je suis assez adulte pour confier qu’il était plaisant de le voir finir deuxième à Zagreb dimanche passé mais que moi, sa deuxième place, elle me fait une belle jambe», poursuit en toute honnêteté le skieur de la Fouly. «Et je ne doute pas une seconde qu’il adopte une position identique si vous lui posez la question par rapport à mes résultats. Ma première place à Madonna ne fait pas sa carrière. Elle lui fait même une belle jambe puisqu’il est reparti avec zéro point.»

Je suis assez adulte pour vous dire qu’il était plaisant de voir Ramon finir deuxième à Zagreb dimanche passé. Mais moi, sa deuxième place, elle me fait une belle jambe.
Daniel Yule, 3e au général du slalom

Zenhäusern et la prise de risques

Alors Ramon Zenhäusern, n’est-il vraiment plus copain avec Daniel Yule une fois en course? «On est de bons copains. On le sera toujours. Mais quand je suis dans le portillon de départ, je suis seul. Je n’ai plus tellement de copains à ce moment-là», confirme Ramon Zenhäusern. Un Ramon Zenhäusern qui, deuxième à Zagreb, a également terminé quatrième à Levi. Mais qui a aussi enfourché deux fois.

Le géant de Bürchen prendrait-il trop de risques? «Je préfère en prendre, gagner une course et sortir cinq fois plutôt que de terminer cinq fois à la huitième place. Surtout que derrière, ça pousse fort. Vous ne pouvez pas vous permettre de gérer et de skier à 98% de vos capacités», assure celui qui retrouve ce dimanche une piste sur laquelle il a connu le véritable déclic en 2017. «J’avais réussi à me qualifier pour les Jeux olympiques ici. Cela m’avait enlevé une pression énorme. Et depuis là, c’est vrai que j’ai vraiment lancé ma carrière.»

A confirmer entre les piquets oberlandais.

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Ramon Zenhäusern, l’un des hommes à battre pour Daniel Yule. Et inversément. ©KEYSTONE

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