«A partir de 50 ans, 45% de la population suisse souffre de douleurs aux genoux ou aux hanches.» Lorsque la phrase sort de la bouche de Roger Hilfiker, professeur de physiothérapie à la Haute école de santé de la HES-SO Valais-Wallis, qui travaille depuis trente ans dans la recherche en lien avec l’activité physique, personne ne s’aventurerait à le contredire. «Mais seulement 15% de ces personnes sont limitées dans leur activité quotidienne», précise celui qui est également physiothérapeute à la SUVA.
Car l’arthrose peut prendre différentes formes, elle peut être muette – et donc indolore –, manifeste, activée ou décompensée – dans les cas les plus graves – mais son évolution n’est pas régie par des phases ou par une linéarité. «Il s’agit d’une déformation qui touche toute l’articulation et non simplement le cartilage du genou ou de la hanche, comme on pourrait le croire.»