Sa voix encore abîmée laisse entrevoir le week-end chargé d’émotions que vient de vivre Noémie Kornfeld. Au bout du fil, la Valaisanne réalise gentiment, elle qui a souvent flirté avec le titre par équipe durant les championnats d’Europe précédents. «Nous avions souvent terminé entre la 3e et la 5e places, confie la Sédunoise établie à Neuchâtel depuis deux ans. Une certaine part de chance nous manquait jusqu’ici.» Mais ce week-end à Novi Sad, cette fameuse chance a fini par pointer le bout de son nez. «Nous avons commencé par une victoire contre la Croatie, qui a toujours été notre bête noire.»
L'or au bout de l'effort collectif
Puis, les Suissesses emmenées par Elena Quirici, qui venait de remporter le titre de championne d’Europe en catégorie moins de 68 kilos, ont battu coup sur coup la Slovaquie et la Bulgarie. «Nous avons gagné nos deux combats à chaque fois, ce qui est plutôt rare», souligne la karatéka de 28 ans. En finale face à l’Italie, c’est Noémie Kornfeld qui a eu l’honneur de disputer le premier combat, qu’elle a emporté 3-2, juste avant que sa compatriote Elena Quirici ne finisse le travail. «Nous avons pu vraiment nous appuyer sur un groupe très soudé et fort. L’objectif était d’aller le plus loin possible et nous avons même réussi à aller au bout!»
Une 5e place en individuel
A noter que la Valaisanne a également plutôt bien réussi ses championnats d’Europe au niveau individuel, elle qui a pris la 5e place finale en catégorie moins de 61 kilos. «La déception était quand même très présente. J’ai crié et j’ai pleuré après mon dernier combat durant lequel le stress m’a un peu bloquée. Par chance, la compétition par équipe m’a permis de switcher rapidement.» Et au final, le bilan de ce week-end passé en Serbie demeure plutôt savoureux. «Passée la déception en individuel, je suis plutôt contente de mes performances sur l’ensemble de ces Européens.»