Bourdonnement des drones, vrombissement des pales et des moteurs des hélicoptères volant à basse altitude. Durant toute une partie de la nuit de lundi à hier, Bagdad a connu une intense activité militaire aérienne. Des mouvements identiques avaient été constatés les deux nuits précédentes. Ils coïncideraient avec le repli de l’Etat-major de la coalition internationale contre l’Etat islamique formée en 2014 par vingt-deux pays pour combattre Daech. Depuis trois nuits, les militaires abandonneraient dans la plus grande discrétion leur quartier général situé près de l’ambassade des Etats-Unis, dans la Zone verte de Bagdad, l’enclave hautement sécurisée créée par les Américains après l’invasion du pays voici seize ans. Ils quitteraient l’Irak dans ce qui s’apparente à un retrait précipité pour se rendre au Koweït, leur nouvelle base arrière.
L’attaque de l’ambassade des Etats-Unis, le 31 décembre, par des milliers de partisans des milices chiites pro-iraniennes a ouvert la voie au...