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Pérou: un contrôle de police fait 13 morts dans une boîte de nuit

Une dizaine de personnes ont perdu la vie dans une discothèque de la capitale péruvienne après que les forces de l’ordre sont intervenues pour faire respecter le couvre-feu imposé par la pandémie de coronavirus.

23 août 2020, 11:40
Les médias hispanophones font état de 13 morts suite à l'incident.

Une bousculade dans une discothèque de Lima au Pérou a provoqué samedi soir la mort de plus d’une dizaine de personnes qui tentaient de fuir la police, venue faire respecter le couvre-feu imposé en raison de l’épidémie du Covid-19, ont annoncé dimanche les autorités.

Quelque 120 personnes s’étaient rendues à cette soirée d’anniversaire relayée sur les réseaux sociaux en dépit de l’interdiction des rassemblements durant le week-end, lorsque la police a fait irruption dans l’établissement situé à Los Olivos, un quartier populaire de la capitale péruvienne.

Si j’ai pu m’en sortir, Dieu sait pourquoi, mon amie qui était avec moi est morte dans mes bras.
Une jeune femme présente à la fête.

«Face à l’intervention de la police, qui n’a utilisé aucun type d’arme, ni de bombe lacrymogène, les participants à la fête ont tenté de s’échapper par l’unique porte d’entrée et, dans la bousculade, se sont retrouvés coincés entre la porte et l’escalier», a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Au moins 13 personnes sont décédées durant l’opération policière, a précisé à la radio RPP le chef de la police, le général Orlando Velasco.

 

 

Trois autres ont été blessées ainsi que trois policiers qui tentaient de porter secours aux personnes coincées dans la discothèque.

Une vingtaine de contrevenants ont été interpellés lors de cette soirée et ont été placés en détention à Lima.

Les victimes étaient âgées de 20 à 30 ans, selon des informations publiées par des médias locaux.

Gaz lacrymogène?

Certains témoins ont réfuté la version des autorités, affirmant que les policiers avaient eu recours à des tirs de gaz lacrymogène pour faire évacuer l’établissement.

«Il semble que la police soit entrée et ait jeté des bombes lacrymogènes. Et ils les ont enfermés et apparemment ils ont été asphyxiés», a accusé un riverain à la radio RPP.

 

 

«Si j’ai pu m’en sortir, Dieu sait pourquoi, mon amie qui était avec moi est morte dans mes bras», a raconté à la presse une jeune femme présente lors de la fête.

La ministre des Femmes, Rosario Sasieta, s’est déplacée sur les lieux de la tragédie, laissant éclater sa colère à l’encontre des responsables de l’établissement.

Sanction demandée

«Cela n’aurait jamais dû arriver, nous sommes en pleine pandémie, il y a une situation d’urgence sanitaire. Je demande la sanction la plus forte pour les propriétaires de la discothèque», a-t-elle lancé sur la radio RPP.

Le Pérou est le troisième pays d’Amérique latine le plus touché par le nouveau coronavirus après le Brésil et le Mexique, avec 27’453 morts et 585’000 cas de contamination pour une population de 33 millions d’habitants.

Face à la propagation de la maladie, le gouvernement y a limité les rassemblements de personnes et imposé un couvre-feu nocturne du samedi soir au lundi matin.

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