«C’est un blitzkrieg.» Louis, un activiste libanais, contemple, pas peu fier, le spectacle du haut des marches du palais Bustros, siège du ministère des Affaires étrangères. Samedi soir, une cinquantaine de manifestants ont occupé l’immeuble historique du quartier cossu d’Achrafieh pendant plusieurs heures, sans violence.
Le groupe, composé d’activistes et de militaires à la retraite, a affiché des banderoles rouges géantes sur lesquelles on pouvait lire: «Beyrouth, capitale de la révolution», et «Beyrouth, ville sans armes». La foule, euphorique, a brisé le portrait du président Michel Aoun par terre et entonné des chants de «Hezbollah, terroriste», en référence au parti armé libanais pro-iranien.
Des manifestants ont aussi envahi les ministères de l’Energie, de l’Environnement, de l’Economie, ainsi que l’association des banques libanaises au centre-ville. «On s’est mis d’accord, hier, pour venir où ils ne nous attendaient pas», continue Louis. «C’est une petite victoire rapide et symbolique.»
Appartements détruits
Quelques...