Prévu jusqu’en octobre prochain, le procès du néonazi Stephan E. et de son acolyte Markus H. s’est ouvert hier, au Tribunal régional de Francfort. Près de 200 reporters venus de tous les pays ont tenté, dès la veille, d’obtenir une des 19 places réservées à la presse. Cet intérêt s’explique par la nature symbolique exceptionnelle du crime, par le statut de la victime et par les profils des accusés. C’est en effet la première fois, depuis 1945, qu’une personne appartenant au spectre politique de l’extrême droite assassine un haut représentant de l’Etat, en la personne du préfet de Kassel, Walter Lübcke.
Cette attaque frontale est venue confirmer ce dont on se doutait depuis un certain temps déjà. Les réseaux d’extrême droite, alimentés par la haine des étrangers, le succès des fake news et les progrès des discours radicaux, encouragent sans retenue de telles attaques contre l’Etat démocratique. Dans le...