Hier aura été le «jour de la mort» au Japon. L’Archipel a exécuté par pendaison sept des treize condamnés à mort du procès de la secte Aum Shinrikyo, dont son leader, Shoko Asahara. Aum avait lancé une attaque au gaz sarin en 1995, dans le métro de Tokyo, qui avait fait treize morts et des milliers de blessés.
Cet attentat, quelques semaines seulement après le séisme de Kobé, avait traumatisé le pays. D’abord en le plongeant dans la terreur puis, une fois les principaux coupables arrêtés, dans la stupéfaction devant les dysfonctionnements politiques, judiciaires et religieux qui avaient permis à cette secte de sévir pendant les années précédentes.
La lumière n’a jamais été entièrement faite sur cette affaire, mais les exécutions d’hier sont une manière de tourner la page et de changer d’époque. Littéralement, puisque l’empereur, à la santé fragile, doit prochainement descendre du trône au profit de son...