L’embellie constatée sur le front des relations entre la Suisse et l’Union européenne, à la fin novembre, aura été de courte durée. Après avoir inscrit la Suisse sur leur «liste grise» des paradis fiscaux, le 5 décembre, les Européens pourraient décider de serrer la vis à Berne dans le domaine des services financiers. De mauvais augure, pour 2018?
La Commission européenne adoptera demain ou vendredi une décision reconnaissant que les normes appliquées par la Bourse de Zurich en matière de supervision, de transparence ou encore de protection des investisseurs, sont «équivalentes» à celles que l’Union a elle-même mises en œuvre, dans le cadre de sa nouvelle réglementation sur les instruments de marchés financiers (Mifid II).
Cette décision est très attendue en Suisse: sans cette reconnaissance d’équivalence, les investisseurs institutionnels basés dans l’Union (notamment, les banques UBS et Credit Suisse établies à Londres) ne pourront plus effectuer de transactions sur...