Le ministre israélien chargé de la défense passive Matan Vilnaï ainsi qu'un porte-parole du Jihad islamique l'ont confirmé ce matin.
«Nous acceptons un cessez-le-feu si Israël accepte de l'appliquer en mettant fin à ses agressions et ses assassinats», a affirmé à Gaza Daoud Shehab, le porte-parole du Jihad islamique, dont la branche armée a revendiqué la plupart des tirs sur Israël depuis vendredi.
Matan Vilnaï a pour sa part démenti qu'Israël se soit engagé à mettre fin aux éliminations d'activistes palestiniens. «Tous ceux qui se livrent au terrorisme contre Israël doivent savoir qu'ils sont dans notre collimateur», a-t-il prévenu.
Le Caire assure le suivi
Dans la nuit de lundi à mardi, un responsable du renseignement égyptien avait annoncé un cessez-le-feu «complet et réciproque» entre Israël et les mouvements palestiniens de la bande de Gaza.
«Un accord complet et réciproque pour terminer les hostilités actuelles entre les deux parties, y compris un arrêt des assassinats, est entré en vigueur à une heure du matin mardi», a précisé ce responsable impliqué dans une médiation égyptienne pour réinstaurer une trêve à Gaza.
Ce dernier, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a promis que l'Egypte assurerait le suivi de la mise en oeuvre de cet accord. Le Hamas, au pouvoir à Gaza, qui était engagé depuis plusieurs jours dans des contacts avec les services de renseignement égyptiens pour rétablir le calme, s'est refusé à toute déclaration.
Sur le terrain, le nombre de roquettes et d'obus de mortier tirés de la bande de Gaza vers le sud d'Israël a très fortement diminué durant nuit de lundi à mardi.
Le porte-parole de l'armée a également affirmé que l'aviation israélienne n'avait effectué aucune attaque dans la bande de de Gaza durant la nuit.
Assassinat ciblé
Ce nouveau cycle de violences avait été déclenché par «l'élimination ciblée» vendredi par Israël de Zouheir al-Qaïssi, chef des Comités de résistance populaire (CRP), mouvement basé à Gaza qui prône la lutte armée contre Israël.
Au total, 25 Palestiniens, dont une majorité de membres de la branche armée du Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, ont été tués depuis le début des violences vendredi, et au moins 83 autres blessés.