La nouvelle a fait l’effet d’une bombe à Westminster. Le speaker de la Chambre des communes, John Bercow, a dénoncé un «scandale constitutionnel» et le leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a fustigé «l’inconscience du gouvernement» qui «menace la démocratie». Les députés britanniques ne sont pas encore rentrés de leur congé estival qu’ils se voient déjà congédiés – ou presque –, et ce, à deux mois de la date couperet du 31 octobre, censée marquer la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, «coûte que coûte», comme l’a martelé à plusieurs reprises le très pro-Brexit Boris Johnson depuis sa prise de fonctions, le 24 juillet.
A six jours de la rentrée parlementaire, le successeur de Theresa May au 10 Downing Street a, en effet, annoncé hier matin qu’il souhaitait suspendre le parlement pendant un mois à compter du 12 septembre, voire plus tôt. Dans une lettre adressée aux parlementaires, le...