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Sion sous les étoiles: la vie de fou de Michael Drieberg

Le patron de Sion sous les étoiles, Michael Drieberg, court jour et nuit durant le festival. Rencontre avec

14 juil. 2017, 16:52
/ Màj. le 15 juil. 2017 à 05:30
Michael Drieberg, dans les loges de Sion sous les étoiles. A peine cinq minutes pour respirer.

Sur le vélo qu’il utilise pour se déplacer dans l’enceinte de la plaine de Tourbillon, il est écrit «Boss». Un titre non usurpé, eu égard aux activités débordantes durant Sion sous les étoiles de Michael Drieberg, directeur de Live Music Production et boss du festival. Durant les cinq jours que dure la fête, l’homme ne fait pas que du vélo: il se couche à pas d’heure et se lève aux aurores. «Durant les journées du festival, les équipes de production arrivent vers 6 heures ou 7 heures du matin. Donc, notre seul temps de libre, c’est avant!»

 

 

Afin de proposer le meilleur spectacle possible, le patron ne lésine pas sur les détails, avant même le début du festival: «Je fais 10 fois, 15 fois le tour des lieux en me mettant dans la peau du festivalier. Et tout d’un coup, il y a des évidences, cela peut aller des toilettes à un stand ou à un câble électrique qui ne passe pas au bon endroit. Je sors du cadre: je suis l’organisateur, mais je deviens un spectateur.»

Avant 6 heures du matin

Michael Drieberg doit gérer plusieurs dossiers de front: outre Sion sous les étoiles, sa société Live Music Production organise en parallèle d’autres concerts. Le boss doit donc jongler entre les affaires sédunoises sur le terrain et les spectacles à organiser ailleurs. «Ce qui rythme ma journée, c’est de passer du festival aux autres spectacles. J’ai les heures avant 6 heures du matin pour m’occuper de ces autres spectacles! Et ces spectacles, c’est Metallica à Palexpo, des trucs énormes!»

Faire face aux caprices

Le reste de la journée, le patron doit encore se ménager des créneaux pour la promo avec les médias, les rencontres avec les sponsors. Mais un caillou vient toujours forcément dérégler les rouages. «On sait que tout roule, jusqu’au jour où les artistes arrivent. Là, c’est plus compliqué!» (Rire.) Le cas s’est produit mercredi, avec deux mégastars à gérer, Michel Sardou et Sting. «Michel nous a dit: «Pourquoi je dois jouer une grande partie de mon spectacle en plein jour?» Il faut bien qu’un des deux le fasse! Quant à Sting, il a des contraintes dues à son yoga, son manger vegan, ses pompes et tous les exercices qu’il fait tous les jours de sa vie, ses rites de spectacle. Il arrive au dernier moment, il ne peut pas bouger, il est réglé comme une horloge!» Commence alors la phase de diplomatie. «Sardou et Sting, cela fait 30 ans que nous les produisons en Suisse romande... Il faut aller dans les loges, ménager la susceptibilité, faire en sorte que ça se passe.»

Les problèmes peuvent survenir tant du côté des chanteurs que de leur entourage. «Il y a des productions qui sont casse-pieds à souhait, on se dit qu’on ne va pas résoudre le problème, et sur place, avec l’artiste, cela s’arrange. Les artistes sont souvent surprotégés... D’autres fois, la prod dit que c’est OK et l’artiste, sur place, n’est pas d’accord...» Tout finit pourtant par s’arranger.

A la mode valaisanne

En dépit des soucis et contraintes durant le festival, qui concernent autant la gestion des bars que celle des aspects artistiques, Michael Drieberg prend du plaisir à Sion sous les étoiles. En quatre ans, il s’est bien habitué à la façon de fonctionner «à la valaisanne». Après six concerts montés au stade de Tourbillon et quatre éditions de Sion sous les étoiles, le boss du festival estime mériter le passeport valaisan. «Ici, je suis à l’aise avec les gens, je me sens détendu. Avec un conseiller d’Etat, on s’est tutoyé après cinq minutes, l’autre soir. Les gens ici ne disent pas des paroles en l’air, on sent qu’il y a une reconnaissance de ce qu’on a fait pour le Valais, dans les bistrots, auprès des politiques, de la ville, partout. Et ça, c’est très important pour tout ceux qui travaillent pour le festival.»

>>A lire aussi: Festival Sion sous les étoiles: l'interview sans filtre du boss du festival, Michael Drieberg

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