Ce soir sur le coup de 20 heures, elle s’ébranlera à travers la ville. Suivant de près Karcus Ier, la Farateuse de Saint-Maurice visitera les seize canis de la Grand-Rue et des alentours, ses cuivres et ses percussions épaulant l’Autorité princière dans la lourde tâche qui l’attend: l’ouverture officielle du carna agaunois.
«Jusqu’à minuit, le timing est serré», souligne Catherine Derivaz, chargée de l’intendance avec Sabine Zeiter. Celle-ci ajoute: «Pour tenir le rythme, il ne faut pas boire des canons et traîner dans chaque bar. A une époque, on embarquait un gros réveil qui sonnait après quinze minutes pour dire qu’il fallait passer au suivant.»
Du boulot au bistrot
Au pied de la falaise, la tradition perdure depuis belle lurette. Composée d’une trentaine de musiciens de la fanfare municipale, cette formation qui ne se produit qu’à carnaval et quasi exclusivement à Saint-Maurice donne le ton du bastringue de précarême....